Un vrai cirque !

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Quand je vous dis que Jacques Couturier Organisation sort des sentiers battus... Quel spectacle différent les Français nous ont-ils offert ! Vraiment à côté de tout ce qui a été vu à Montréal à ce jour (à part peut-être le voyage d'un Québécois à Paris, présenté par leur compatriote de Lacroix-Ruggieri il y a 4 ans...).

Parlons bande son

Une réelle histoire parlée que cette trame sonore ! En effet, tout le fil conducteur du volet auditif reposait sur les épaules du maître de cirque, M. Loyal, qui, tour à tour, nous présentait les différents numéros, exécutés, eux, sur de la musique. Ou parfois même de complets segments d'effets sonores. Ce qui m'amène à dire : 'Quel travail d'édition !'. Le monteur sonore qui habite en Joseph Couturier n'a rien à craindre. Il maîtrise son art. Et non seulement cet art de monteur qu'il est, mais aussi l'art du clown, puisque c'est aussi sa formation. Qui de mieux qu'un clown, né dans la pyrotechnie, pour nous présenter un feu d'artifice intitulé Cirque Dynamite ? 

Histoire avec un grand H

Dès le départ, on a pu s'imaginer les clowns babiller, faire leur mauvais coup en cinglant, suivi évidemment par les exclamations de la foule.  Et puis on nous a invité à pénétrer dans le chapiteau jaune et bleu, où M. Loyal nous a introduits aux éléments traditionnels du cirque itinérant.  La magicienne, la grosse femme qui rit, le clown triste, le Capitaine Flamme ou plutôt l'homme-canon (qui a abouti dans une galaxie far far away aux côtés de Chubakka !!!), Natasha la dompteuse, ainsi que Marcelle Etpoivre (!!!), la jongleuse d'assiettes qui nous a démontré tout son savoir faire en maniant habilement les farfalles. C'est pour dire,  j'y ai même imaginé l'acrobate et l'uni-cycliste ! Joseph n'a pas oublié la sempiternelle loterie lors de 'l'entracte', joli clin d'oeil au commanditaire Loto-Québec.  Loterie qui donnera d'ailleurs lieu à un échange savoureux d'incompréhension entre le québécois et le français, ce dernier ne comprenant évidemment pas trop nos 'gars des vues', 'shcnoutte', 'tataouiner','grimper din rideaux', etc, etc. Il manquait juste le 'beurre'.  Hum. 

L'arsenal pyrotechnique utilisé par la firme française était peut-être moindre que celui de ses rivales, mais c'est un peu ce dont je parlais quand je vous disais que l'important, c'est ce qu'on fait avec. Nous avons certes eu droit à de beaux agencements bien pensés des différents effets, mariant les différents niveaux, sans nécessairement nous bombarder de rafales gauche-droite, droite-gauche. Les narrations auront aussi permis à JCO de n'utiliser que quelques trucs pendant ces dernières (petit bémol ici toutefois pour certains effets de soutenance moins efficaces) et d'ainsi magnifier à leur façon les numéros de cirque à proprement dit. Malgré tout, j'aurais pris un peu plus d'ampleur. Définitivement conçu pour le public de La Ronde, les spectateurs à l'extérieur du périmètre n'ont sûrement pu y trouver leur compte. Je reprocherai aussi une cacophonie occasionnelle, mais au fond tellement circassienne ! Finalement, sur une bande sonore aussi excentrique, la synchro devient par moment plus difficile à juger, et perso, j'aime moins ça quand les bombes s'étirent à la fin du segment sonore. 

Dans l'ensemble, JCO a présenté un spectacle très appréciable, d'une grande créativité, d'une grand audace. Ils ont vraiment du front tout le tour de la tête ! J'veux dire... ils ont kické des culs les Français ! Euhmm... Je leur lève mon chapeau bien haut, quoi ! Enfin... ils comprendront... j'espère :). 

Merci Jacques Couturier Organisation de faire les choses aussi différemment !!!

Oups, je n'ai même pas cité le concepteur concernant sa réaction post-feu.  Personnellement, il est vraiment content.  Et aussi conscient d'être hors-norme... 'Ça passe ou ça casse !' dira-t-il. Souhaitons-lui que ça passe !

Voilà.  Nous avons vus tous les spectacles en compétition 2015.  Qui remporteront les Jupiter d'or, d'argent et de bronze ?  Je vous spécule ça plus tard.  C'est samedi que ça finit !  Avec un feu d'artifice Hommage à Madonna !  Ça aussi, je vous en reparle plus tard !

Se fendre la poire !

Jacques Couturier était instituteur pour l’éducation nationale en classe unique et organisait souvent des fêtes où il y a avait des feux d'artifice.  Et... il y a pris goût.  C’est aussi simple que ça !  À la fin des années 80, à 40 ans, il a tout arrêté pour fonder son entreprise Jacques Couturier Organisation, JCO pour les intimes. On en a souvent été témoins à Montréal, les Français sont très forts pour travailler le texte, la poésie; créer une ambiance. Jacques a été l’un de ces précurseurs qui ont voulu créer des histoires avec les feux d’artifice. Moins de 10 ans plus tard, à son premier essai en compétition internationale, il remporte le concours de Monaco. Arrivé 2ème à l'Édition des Champions en 2000, il remporte toutefois à nouveau le 1er prix en 2007, et remporte aussi cette fameuse Édition des Champions en 2009. Et puis il y aura Macao aussi en 2007 et 2010... Montréal était un arrêt obligatoire pour eux, faisant partie de puis longtemps de leurs '3M'. Monaco, Macao, Montréal. 

C’est toutefois son fils, Joseph, concepteur de 'Cirque Dynamite', que j’ai rencontré cette semaine. Papa Jacques est en France.  Il ne sera pas au spectacle de son fils.  Tout le monde sera là, le directeur des ventes des chips Yum-Yum, Victor Hugo, le gars qui déneige l'entrée, Bono, Jesus, Skippy, mais Jacques, son père, pas là. (Pardon, une petite citation de François Pérusse, mais c’est dans le ton, vous verrez…).  Sans blague, Jacques se retire de plus en plus et avait aussi à faire à la maison.  Avec les 80 spectacles que JCO a présentés pour les célébrations de la Fête Nationale il y a deux semaines, ça se comprend !

Son fils, donc. 

Joseph Couturier a la 'poudre noire dans les veines' comme il le dit. Clown de formation, aussi monteur-truqueur vidéo, il a bossé pendant 15 ans comme artiste indépendant, ce qui lui permettait l’été de faire des feux, et le reste de l’année, du montage vidéo, tourner, réaliser des films, y jouer même !  Parti quelques mois au Maroc avec un cirque franco-brésilien, Joseph a aussi habité un peu partout. Et puis, il y a 8 ans, il a décidé de resserrer les choses et de quitter Copenhague pour reprendre l’entreprise et aider son père, un peu plus fatigué. 

'J'ai ramené pas mal de gens dans les artificiers ou qui bossent avec moi dans la création qui sont des gens qui travaillent dans le cinéma, le théâtre...  J'aime bien cet esprit de collectif.'  JCO, ça respire l'art. Toutefois, pour ce spectacle-ci, ce n'est que lui seul aux commandes. Quoiqu'il a fait appel à un ami-clown pour certaines blagues, puisque attention, ce soir, c'est un spectacle humoristique !!!  'L’idée, c'est de réussir à faire rire les gens avec le feu d'artifice, et en même temps d'amener de l’émotion, quelque chose de vivant, de fun.  L’exercice n'était pas facile, les Français et les Québécois n'ont pas le même humour, nous [les Français], on est plutôt dans le cynisme, les Québécois dans l'auto-dérision... Il fallait trouver des choses qui soient intéressantes... Alors, on joue un peu entres autres avec l'incompréhension entre les Québécois et les Français, ne serait-ce que par le langage.'  

Cirque Dynamite

Donc, ce Cirque Dynamite, c'est en fait les produits pyrotechniques (de la Chine, de l'Espagne et de l'Italie) qui seront les artistes du ciel et qui nous feront leur cirque. M. Loyal (toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite) lancera des numéros de feux, et présentera les personnages de cirque, dont Natasha l'allumeuse : cette dompteuse chargée de la partie sensuelle du spectacle. À vous d'imaginer les autres personnages qui seront mis en scène sur les pontons disposés en T inversé sur le lac. En pyro, toujours. Une trame sonore de 26 pièces musicales aux styles complètement différents à propos de laquelle Joseph dira 'Ça s'enchaîne assez vite, il y a beaucoup de rebondissements, d’émotions, un peu comme au cirque quoi ! Tout le monde va pas forcément tout capter, mais les choses essentielles vont passer, je pense'   Son moment fétiche du spectacle ? 'Il y a tout un passage qui est fait avec la bouche ! Comme je suis monteur, j'ai tout monté le son, (retravaillé certaines précisions avec son cousin David), alors j'ai bien hâte de voir. ' 

Des clown dans les gradins ?  Peut-être.  Des surprises ? Sûrement, si on en croît sa réserve à tout dévoiler. 'J'ai des petites surprises, mais rien de spécial' aura-t-il l'air de feindre.  Il sera le seul cette saison à ne pas m'accueillir sur les rampes. Ça sent le secret. Bien que Jacques Couturier Organisation utilise souvent des lasers et projections de toutes sortes dans leurs spectacles en Europe, ce soir, ce ne sera que pyro.  

Petit ?

Sur papier, ce spectacle semble être le plus petit de la saison (peut-on vraiment qualifier un feu d'artifice de petit ?!?) de par le nombre de signaux électriques envoyés à la console (env. 1600) et une dizaine de grosses bombes seulement. Joseph travaille beaucoup plus avec les 3, 4, 5, 6 pouces en France, et préfère les chandelles et les compacts (les gâteaux en français... ;) ) aux mono-coups qui augmentent substantiellement le nombre de ces signaux. Mais attention, l'important, ce n'est pas tant le nombre de mises à feu ou de grosses bombes, mais plutôt ce qu'on fait avec. Pour réussir à faire un feu sur la gourmandise (il y a quelques années à Montmartre), JCO sort des sentiers battus sans l'ombre d'un doute ! 

Pour rire un coup, quoi !

Appelé à inviter le public ce soir à La Ronde, Joseph résumera ainsi : 'S’ils veulent se fendre la poire, ils peuvent venir ! (Rires)  Si je réussis à donner du bonheur aux enfants, aux parents, qu'ils s'en rappellent, qu'ils ressortent avec le sourire, les yeux grands... c'est ma première mission. Après, il y a le jeu du concours; si on gagne, c'est super, mais bon, c'est un jeu.'  

À ce soir, 22 heures ! Bonne chance JCO !!!

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Bande sonore de 'Cirque Dynamite' de la firme Jacques Couturier Organisation de la France : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Le Cri du Cormoran - Georges Van Parys, Jacques Loussier

Entrée des Gladiateurs - Jacques Jay

The Jones Laughing Record - Spike Jones
Au Cirque d'Hiver - Jacques Jay & Balzano
Circus - Babylon Circus
Capitaine Flam - Jean-Jacques Debout - Yuji One - Etsuko Yamakawa

X OR - Michiaki Watanabe

Star Wars Main Theme - John Williams

Falling In Love - Stan Getz

Teach Me Tiger - April Stevens
Deux-Quatre-Six-Huit - Jacques Jay & Balzano
Marcelle - Boby Lapointe

Duji Scandale - Vojislav Aralica - Dr. Nele Karajilic - Ivan Kljajic - Dejan Sparavalo

Daddy, Don't Ever Die on a Friday - Vojislav Aralica - Dr. Nele Karajilic - Ivan Kljajic - Dejan Sparavalo

Le sac - Brigitte Fontaine

Entrée des clowns - Jacques Jay & Balzano
Entr'acte - John Kander
Chasse au caribou - Ensemble folklorique du Canada, Feux Follets
Foreign Contaminant - Thomas Newman

Bravo Pour le Clown - Edith Piaf

Le Clown Se Meurt - Giani Esposito

Entrée des Clowns - Jacques Jay & Balzano

Riptide - Slobodan Experiment
The Jumping Clown - NoiZe Machine
Are you Lonesome Tonight ? (laughing version) - Elvis Presley

Explosion - Eli Paperboy Reed

Thumbs up !

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C'est une firme plusieurs fois vue à Montréal qui présentait samedi dernier leur plus récente création 'Les saisons de la vie', mais il s'agissait d'un premier essai pour le designer Michael Lutz. Sa réaction à 22h31 ? 'It felt like about 5000 pounds off my shoulders ! It went so welll, I couldn’t be happier ! A couple things didn’t work perfectly as planned, some timings were a bit off,  but the whole thing went so well !'  

C'est en effet un très bon spectacle que Michael et toute son équipe ont présenté samedi soir.  La trame sonore élaborée dans un style très inhabituel, s'est finalement avérée efficace ! Pas du tout dérangeant d'alterner classique, populaire, classique, populaire; et bien que les séquences Vivaldi étaient particulièrement délicieuses, il est vrai que 30 minutes de ce style aurait pu être way too much. 

Amorcé par un printemps intensément coloré, l'été est arrivé, la saison préférée du designer.  'I loved the summer part ! Evanescence... Titanium.. that went perfect ! A normal photo flash will blink for a while, but I wanted something that really hit those beats [at the beginning of Evanescence song], and it was spot on ! I also really loved the last 30 seconds of Titanium !'.  Et puis l'automne, avec tous ses tourments, et l'hiver, avec sa finale assourdissante, enterrant même la puissante voix de Freddy Mercury !  Oui, un très bon spectacle, mais effectivement, pas parfait.  Plusieurs petites touches attentionnées causant les 'wow' de la foule au départ, nous ont manqué un peu plus loin dans le spectacle. Répétitives par moment, les aériennes auraient pu être plus diversifiées. Quelques mauvaises transitions sonores, une qualité d'artifices moindre que ses prédécesseurs cette année, des angles pas très dociles... Ce sont tous ces petits trucs que les juges ont noté. Où se classe maintenant les États-Unis ? Une histoire à suivre...  

Et puis les blancs ?!?!  Oh la la !  Je ne sais pas si un certain réglage aurait pu me permettre de capturer ces blancs sans tout brûler, mais si tel est le cas, je ne l'ai pas sur ma caméra !  Il s'agit là d'un signature de Rozzi's Famous Fireworks.  Développé à la base pour les militaires comme fusée éclairante, ils ont fait ajouter ce composé dans leurs bombes. Agréablement aveuglant ! Et les turquoises ! Hmmmm... 

'I thought Ohio had fireworks people, but i've never seen such a thing as Montreal !' s'exclame Michael en voyant les discussions aller bon train au Salon des Artificiers à la fin de la soirée. Est-il rassuré maintenant, lui qui me disait en entrevue espérer être à la hauteur de Montréal ?  'I still hope so ! I'm happy with it, I think the people were happy with it... We'll see !' conclura-t-il espérant secrètement être de retour samedi prochain pour la remise des prix. 

N'en reste plus qu'un seul en compétition mes amis.  La France mercredi !

La plus belle saison

Quelle est votre saison préférée ?  Tous ces feux d'artifice m'aident grandement à apprécier l'été certes, mais l'hiver reste encore ma préférée. Toutefois, je suis bien consciente d'être loin de faire l'unanimité sur ce point. C'est donc sans surprise que le concepteur américain Michael Lutz, que j'ai rencontré hier, me confiera que sa saison préférée, c'est l'été. Dans sa vie oui, mais aussi dans le feu qu'il a conçu pour Rozzi's Famous Fireworks intitulé 'Les saisons de la vie'.  Ce ne sera pas qu'un passage du printemps à l'été à l'automne à l'hiver, dont nous serons témoins samedi, mais aussi de toute une gamme d'émotions que l'humain traverse au cours de sa vie. 'The show is about emotions, what brings us all together... this is what I envision... the meaning of life.' 

Tout un mix

Une trame sonore... étonnante, où le Vivaldi côtoie Johnny Cash, David Guetta, Irene Cara... 'The hard part was to find songs that doesn't change so suddendly from the Vivaldi part.' J'imagine !!! 'I've always loved Vivaldi, but half an hour of it... so I thought "what kind of theme I can put around it", and it just felt naturally... you know life goes in that realm.  Each part will start with the Vivaldi segment and then the 2 songs that I paired with it, before to switch into the next season. Spring, I put some hopeful, optimistic songs with it...  Summer is a bit of turmoil and thunderstorm, as a teenager/young boy, trying to find your way...  Then automn, getting a sense of who you are and be happy with it, like I made my decision, may not have been the best but hey, i did it.  And winter, along with Hurt from Johny Cash, which is quite a downer, a miserable guy, all the things he's done, and all the things he regrets... Finally, Show must go on, where [Freddie Mercury] wrote it trying to deal with a disease that's gonna kill him, and understand that, "you know what ? Whatever i got here, whatever I have to deal with, I'm gonna push through it, I'm gonna make the best of it", and it kind of takes you back to a new beginning, so you kinda do that whole circle around.' Ça fait bien du sens cette histoire.  

Au fait, qui est Michael ? C'est le neveu de Nancy Rozzi, présidente, et de son frère Joe Rozzi, vice-président, la 5e génération de la famille.  Mais pas la même branche de Rozzis qui sont venus présenter le Lac des Cygnes, il y a deux ans.  Les Rozzi dont il est question ici en sont à leur sixième présence à la Ronde et cumulent maintenant deux Jupiter d'argent. Michael n'était pas de la partie comme designer à l'époque, mais depuis 2012, il s'adonne à l'activité.   'I grew up around fireworks my whole life, and then working in the store, and working on shows... It's something i've always wanted to do, i've always wanted to be around... you know family vacation, we were all into fireworks shows, it's in our blood, so definitely designing was one of my dream and then designing in Montreal... you know... it's the top of the top ! Hopefully, I have what it takes !' Un rêve qui devient donc réalité pour Michael.  

Un arsenal d'artifices provenant majoritairement des Italiens Panzera mais qui contiendra aussi du... Vulcan !  Tiens tiens, peut-être pourrons-nous apprécier ces belles bombes dans toute leur splendeur cette fois ? En espérant que Michael et sa famille vous apporte cet été dont vous rêvez tant, soyez prêts samedi soir à 22 heures !

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Bande sonore de 'Les saisons de la vie' de la firme Rozzi's Famous Fireworks des États-Unis : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Printemps
Concerto in E Major for Violin, Op. 8, No. 1 La primera: II. Largo - Vivaldi*

Concerto in E Major for Violin, Op. 8, No. 1 La primera: I. Allegro - Vivaldi*

Flashdance.. What a Feeling - Irene Cara
Hall of Fame (feat. Will.i.am) - The Script
Été
Concerto in G Minor for Violin, Op. 8, No. 2 L'Estate: III. Presto - Vivaldi*
Bring me to life - Evanescence

Titanium - David Guetta (feat. Sia)**

Automne
Concerto in F Major for Violin, Op. 8 No. 3 L'Autonno: I. Allegro - Vivaldi*

Let Her Go - Passenger

Seven Nation Army - The White Stripes
Hiver
Concerto in F Minor for Violin, Op. 8, No. 4 L'Inverno: II. Allegro Non Molto - Vivaldi*
Hurt - Johnny Cash

The Show Must Go On - Queen

* performed by Joshua Bell & Academy of St. Martin in the Fields

** intro/ending (acoustic version by Madilyn Bailey)

Parce qu'un malheur n'arrive jamais seul...

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L'anticipation était à son comble samedi dernier d'enfin voir un spectacle de Vulcan Fireworks dans son intégralité; mais l'inquiétude, elle, ne cessait de grimper alors que s'égrainaient les minutes qui nous séparaient de 22 heures. La météo ne s'annonçait vraiment pas idéale. Mais vraiment pas.

Inimaginable ! 

Après les problèmes techniques éprouvés par la firme en 2013, une nouvelle tuile est tombée sur la tête de celle-ci pour leur deuxième visite : Dame Nature. La pas fine ne semble pas avoir vérifié que M. Éole était bel et bien à son poste; lui qui a passé la soirée on ne sait où, à faire on ne sait quoi, en ne nous laissant pas la moindre petite brise entre-temps. Rien. Pas un simple petit souffle. Pas un semblant de soupir. Une tantinette respiration. Nada. Niet. La fumée des premières pièces lancées restant littéralement immobile, il ne restait qu'à espérer qu'on puisse apprécier le feu le plus longtemps possible. Avec un spectacle pyrotechnique de cette magnitude, le mur de fumée devenait une évidence...  

Les premiers segments de 'Sur la Route' ont été réellement époustouflants. La firme avait apporté avec elle plusieurs structures circulaires et créer des façons de tirer leurs artifices qui ont tôt su nous émerveiller, produisant des tableaux délectables.  Du genre : 

Sans compter les belles aériennes :

C'est pas beau ça ? De quoi nous faire mal au coeur de voir la fumée s'accumuler. Et puis les gâteaux se sont mis à pétarader à outrance, les mines, les gerbes, les lances... fumée par dessus fumée, à 22h15, c'était pas mal terminé le beau design, les beaux effets. On n'y voyait que dalle !
 
Arrêter le feu ? 

Si seulement Environnement Canada avait annoncé un drastique changement à venir dans les prochaines minutes, peut-être aurions-nous envisagé interrompre le spectacle ? Mais ce n'était pas le cas. Aucun espoir de voir le drapeau en haut de l'Orbite décoller de son poteau. Il fallait continuer... en espérant que le public à l'extérieur de La Ronde puisse apprécier les belles bombes de Vulcan. Car, nous en avons eu la preuve en première moitié du spectacle, elles étaient belles ! Variées, présentant multiples effets, multiples couleurs, il y avait de quoi nous faire ouvrir les yeux grands grands. J'aurais tant aimé voir le reste...  

Pauvres juges !
Comment peut-on juger ce feu maintenant ?  La règle d'or : juger ce que l'on voit.  Un juré, ça pense comme ça pense.  Si on a trouvé tous les critères réussis sur 15 minutes et qu'on met 10 partout, Vulcan pourrait être bon premier.  Si à l'inverse, on croit qu'il est impossible de donner l'or à un demi-spectacle, qu'on pense que la conception n'était pas à toute épreuve, que nous sommes déçus de ne pas avoir vu le reste, on peut enlever bien des points... Si on croit avoir vu, à travers l'épais nuage, les mêmes effets présentés précédemment, les mêmes séquences de tir, ce sont encore des points en moins... Toutefois, de nombreux effets très originaux auront causé plusieurs "Wow!" en début de spectacle. De plus, les minimes erreurs dans une complexité semblable, ça vaut son pesant d'or ! Mais tout cela ne concerne que la conception pyrotechnique et la qualité des pièces. Il y a aussi la conception technique, entres autres l'utilisation de l'espace que nous pouvions discerner ici et là en deuxième partie du feu. Utilisation qui, soit dit en passant, dans les premiers tableaux, étaient très bien réussie. Ces rampes supplémentaires et les 'roues' suspendues derrière ajoutant drôlement à la profondeur du spectacle, réalisant des superpositions d'effets vraiment chouette ! La musique aussi peut être jugée dans son ensemble, c'est même un couteau à deux tranchants.  Ne restant plus que les oreilles à satisfaire, les quelques transitions douteuses ne passeront pas inaperçues; à l'inverse le travail d'édition fait à l'intérieur des chansons était quant à lui impeccable.  La synchro ?  Plus difficile.  On a beau entendre le son des explosions à travers la boucane, la synchro est souvent plus axée sur l'effet visuel qu'auditif.  Sans compter le petit décalage perceptible par moment.  Si on étire le tout sur 30 minutes, c'est quelques points en moins.  Mais tout ça, c'est à la discrétion du jury.  À la discrétion de 19 personnes toutes bien différentes dans leur façon de penser. C'est sans aucun doute un pari risqué qu'a pris l'équipe asiatique en incluant autant d'effets produisant de la fumée dans leur spectacle.  Quel vent minimum aurait-il fallu pour ne pas perdre l'essence du design ? Avec une poussée 'normale' de l'air ambiant, est-ce que ce type de conception aurait subi le même sort ? Une conception pourtant bien dosée au début, mais ce n'est certainement pas s'aider que de se servir autant des 19 positions de tir sur le quai, de tirer des centaines d'artifice de même style en même temps, d'y aller de salves répétées de produits enfumés... Était-il nécessaire de tirer tout cet arsenal ? Ou si la moitié de ces effets aurait eu l'effet escompté et un meilleur résultat en bout de ligne considérant le non-vent ? Chose certaine, Vulcan avait à nouveau mis tout en oeuvre cette année pour séduire Montréal et lui démontrer tout son savoir-faire. Et je les comprends !

Évidemment déçus
Sans surprise, les co-concepteurs Cindy, John, et toute l'équipe étaient visiblement déçus. 'Je sais que le public l'a apprécié. On a eu que des félicitations. On est déçu par la fumée, mais bon...' me dira, à court de mots, un artificier français oeuvrant pour Vulcan qui traduit bien le sentiment timoré que partageait l'équipe.  La première réaction de Cindy : 'The public seem to remember the first 10 minutes.  I remember the last 20...' ne pouvant croire que la guigne s'acharnait à nouveau sur l'équipe. Un peu plus souriant, mais résigné, John ajoutera : 'The set up was exausting, we had so much stuff... but it was worth it ! After the first song it was a relief. I didn't even remember programming what we did ! I was overwhelmed, it was great ! [and then 10h15 arrives and...] oh well what can you do ?'

En effet, que peut-on faire ? Rien. Tout était là pour une super soirée. Un thème bien représenté avec tous ces sons de voiture, de balayage de fréquence radio; les artifices aussi soutenant bien l'histoire; oui, tout y était (et surtout tout plein tout plein de sifflantes !!!)... sauf le vent. Moi qui adore conduire, la radio justement sur scan à l'affût d'une chanson à mon goût, je peux facilement dire que j'ai vécu samedi soir une bien belle balade, en décapotable de surcroît, mais c'est comme si j'avais oublié d'enlever le toit...

Une semaine de pause, et puis place samedi prochain aux États-Unis !

Vulcan, prise 2

Mise en contexte
Invitée pour la première fois en 2013, la firme Vulcan de Hong Kong/Chine avait, sur papier, fabriqué un show du tonnerre ! 100% dessiné avec leur propre pyrotechnie de qualité, on nous annonçait plein d'originalité; des trucs suspendus, des bombes sous l'eau, des lollipops, même des 'rampes supplémentaires' ! On se désole encore 2 ans plus tard de n'avoir pu voir ce que devait être Born to be wild. Méga problème technique. 'It's hard to explain. It felt kind of empty. It was devastating, sitting there and watch the show... At the very first cue, we know there was something not working right.  [...] Though, it was nice reading the comments people gave us. They realized we did some neat stuff during that show.' me dira le co-concepteur John Werner. 'We weren't desperate to come back... Everyone remembers you, you know...  We were certainly not expecting the call so soon !' ajoutera son acolyte Cindy Vermeulen que j'ai tous deux rencontrés un peu avant le spectacle canadien mercredi dernier. C'est dire comment la direction de l'International des Feux Loto-Québec avait foi que ce spectacle serait délectable. Qu'à cela ne tienne, Vulcan est de retour !!! Et non seulement de retour, mais elle nous ramène certaines idées de 2013 qui au final, n'ont pas été présentées telles qu'elles l'auraient dû. Nous ne pouvons donc que nous réjouir de cette rapide ré-apparition d'une compagnie qui nous promettait alors tout un divertissement !

Prise 2

Désireuse de mettre derrière eux ce fâcheux événement, le spectacle asiatique promet d'être encore plus gros, plus complexe que ce qui était prévu en 2013 !  Même, le plus complexe à vie pour la firme ! Avec plus de 150 grosses bombes, tout un arsenal de moindre calibre, des structures, et tous les gadgets mentionnés précédemment, la Chine veut définitivement faire oublier leur première présence d'il y a 2 ans. Croisons-nous les doigts pour que nous puissions apprécier tout ce spectacle en son entièreté cette fois! Avec une telle ampleur, ça peut faire peur... Ce qui aurait dû s'intituler Road Trip Rambles, est devenu On the road again, dû à une meilleure traduction.  Avec une trame sonore complètement '70s, vous aurez tout le loisir de vous transporter dans vos jeunes années (ou dans une autre vie pour les plus jeunes comme moi) et, sans fermer les yeux, imaginez-vous derrière le volant de votre rutilante décapotable sur les routes sinueuses de l'endroit de vos rêves. Soyez dans l'ambiance, et préparez-vous pour 22 heures !

Et puis Dust in the wind... sans l'ombre d'un doute l'une de mes top ballades...  L'anticipation est à son comble ! La meilleure des chances à Vulcan prise 2 à Montréal !

Bon feu !

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Bande sonore de 'Sur la route' de la firme Vulcan de Hong Kong/Chine : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Roundabout - Yes 

Eye in the Sky - The Alan Parsons Project

The Logical Song - Supertramp
All Right Now - Free
Free Ride - The Edgar Winter Group
Low Rider- War

A Kind of Magic - Queen

Smoke on the Water - Deep Purple
Dust in the wind - Kansas
Rocky Mountain Way - Ozzy Osbourne
Sweet Child of Mine- Guns N' Roses

I Don't Want to Miss a Thing - Aerosmith
Enter sandman - Metallica

Highway Star - Deep Purple

Toujours vivants !

Vos premières impressions M. Guille ?  'Im thrilled ! I was very nervous of course, but it worked out well ! The crowd reaction was amazing... in between songs... and the cheers... that was wonderful to hear ! And that really drops your stress level a lot during the show !' me dira-t-il tout sourire après le spectacle. Bon ! Parle-moi de ça un designer content !  Avec raison.  Kelly et son équipe ont présenté mercredi dernier un spectacle pyromusical entraînant, parsemé d'effets surprenants, d'une conception généralement harmonieuse, bref, un feu d'artifice qu'il a fait très bon regarder. Quelques erreurs, mais très peu. Une belle utilisation de l'espace, toutefois peuplé de répétitions, et bien qu'il n'y avait aucuns pontons, les effets nautiques étaient joliment diversifiés. Somme toute, une belle prestation propre, n'eût été qu'un léger retard avant le début du spectacle ainsi qu'un autre moment durant le premier tableau où rien n'explosait qui nous ont fait craindre le pire, mais tout a rapidement été oublié avec la suite. 

Armageddon

Quant à la fin du monde, je l'aurais personnellement pris un peu plus trash tout au long du spectacle. Et dans les musiques et dans la conception. Mais allez savoir combien sont de mon avis.  Plus de musique qui bûche ne m'aurait pas dérangée vu le thème, mais ça aurait pu déplaire à plus d'un.  Ce fût très intéressant d'explorer ce genre si peu utilisé à La Ronde. Toutefois, l'effort était évident au niveau du choix des chansons; tous les textes fidèlement associés au thème avec des tempos variés, mais très intéressants. Une fin du monde qui s'est néanmoins grandement manifestée lors du bouquet final; les bombes nautiques tirées à ce moment, associées aux gâteaux de salutes, nous résonnaient dans la poitrine. Il y avait vraiment de quoi nous donner la frousse d'une imminente apocalypse. Mais par chance, nous sommes toujours vivants !

'My experiene was great, the crew is great here, Martyne, Paul... i just want to come back !'  On sent Kelly Guille revenir à ses racines. Comme un gamin dans un magasin de bonbons...

Ah et merci pour les salves de gâteaux sifflants ! Un régal pour mes tympans !

3 feux derrière, 3 feux devant. C'est la mi-compétition les amis ! 

Samedi, Vulcan de Hong Kong/Chine !

Apocalypse en vue !

C'est une 3e compagnie cette année en autant de feux qui fait son entrée officielle à Montréal ce soir : Archangel Fireworks du Manitoba, Canada ! J'ai rencontré cette semaine le très volubile Kelly Guille, propriétaire-designer de la firme canadienne. Au départ affecté à l'emballage individuel de bonbons pour DYM, Kelly, qui faisait déjà de la pyro à ses heures, s'est rapidement intéressé plus en profondeur aux artifices familiaux aussi distribués par l'entreprise, et petit à petit, une division de production de feux d'artifices est née, Archangel, de laquelle il est devenu propriétaire il y a une dizaine d'années. Et le voici aujourd'hui qui participe au plus prestigieux concours au monde !!!   

'I've wanted to come to La Ronde for a while, but even when i was doing fireworks at the beginning, I would come on the [Jacques Cartier] bridge once in a while, while visiting friends here, and you know, at that point, I was no one, and back then I never even thought this was even feasable ! And then I started to work with Patrick Brault (NDLR de Sirius Pyrotechnics avec qui il est maintenant associé), became a big client of  Sirius and he gave me the opportunity to shoot Celebrations of Lights in Vancouver, which we won 2 years in a row !  And then Sherbrooke and Quebec...'. Donc plusieurs victoires internationales qui l'ont certes aidé à obtenir son passeport pour Montréal.  Aussi, Kelly était de l'équipe de designers lors de la dernière visite de Zambelli ici en 2011, ainsi qu'avec Sirius en 2012, donc il a déjà eu l'expérience du site de La Ronde. Bonne nouvelle.  

Du Mexique au Canada 

Note rapide sur les produits, outre les ajouts de Vulcan, Luso, Dancing, Ang Ping, Caballer, Ricasa, alouette!, la majorité des plus grosses bombes proviennent de la production d'Archangel au Mexique, certaines venant tout juste d'être homologuées au Canada; une chose qui l'excite beaucoup, employant un chef chimiste qui a oeuvré pour plusieurs fabricants européens auparavant. Alors que je lui demande quel segment de son spectacle a-t-il le plus hâte de voir ce soir, il hésitera : 'That's a good question....  There's certainly aspects of Aphrodite's Child, because of the change in tempo and feel of the song, there's specific products in Nuclear that im excited to see. The finale has a bunch of fireworks that we have from Mexcio as well as tons of big shells and all the colors and stuff so, for different reasons I'm excited to just see my stuff aside from some tests and videos !' 

Armageddon 

Pas le film là.  Plutôt ce mont en Israël, lieu symbolique du combat ultime entre le bien et le mal. L'idée du spectacle est née il y a quelques années, en 2012, alors qu'Archangel aurait bien aimé venir ici et aurait bien aimé tirer sur la pièce finale No world for tomorrow. 2012, vous vous rappelez ?  Le calendrier maya ? La fin du monde ? Voilà. Mais l'invitation n'est pas arrivée.  Donc, quand le téléphone a finalement sonné cette année, Kelly s'est dit pourquoi pas ? Les musiques auraient pu être encore plus sombres, mais il a préféré trouver des chansons de différents genres, auxquelles les gens pourraient s'identifier sans nécessairement les connaître et ne pas trop imposer son amour pour la heavy music. 'I love doing dark.' Pour avoir vu Pyro-Destruct, le spectacle avec lequel il a gagné Sherbrooke l'année passée, ça lui réussit bien.  'I've shot classical, I mixed it in, I've used jazz and swing, so I have explored a lot of different things but i like sticking it in people's face. Black Sabbath should be pretty good... Aphrodite's child... when the chorus kicks in... there's is some fun stuff too, Lampshades on fire is about the end of the world, but written in a joyous way...'.   Et puis ma belle Adèle dans tout ça ?  'Oh Adele's got soul, Adele's got emotions.' me répondra-t-il sans hésiter. 

Il terminera ainsi : 'For some people, the end of the world is armageddon and despair, for others it's actually a new beginning of the life they've been waiting to live. This is a design for people that want something different. I want them to latch on to every note in this music and let the fireworks take it where it should be'.  Différent, Kelly l'est.  Voyons voir si nous sommes prêts. Alors un nouveau commencement ce soir ?  Ou la fin de tout ?  À suivre à 22 heures !!!  

Bonne chance Canada !

PS - Adieu.  Je vous aimais.
Juste au cas où... 

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Bande sonore de 'Armageddon' de la firme Archangel Fireworks du Canada : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

The Catalyst - Linkin Park

Ball of Confusion - The Temptations
Electric Funeral - Black Sabbath
Lampshades on Fire - Modest Mouse
End of the World - Aphrodite's Child
Skyfall - Adele

Nuclear - Mike Oldfield

Radioactive - Imagine Dragons
Mad world - Gary Jules
No World for Tomorrow - Colveed and Cambria

Sans oumpf

Plein écran / Full screen

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas.  Alors que samedi dernier, j'ai eu besoin d'une bonne dose de motivation pour me rendre à la Ronde; cette semaine, j'avais hâte d'y être.  Alors que la semaine dernière, le feu Anglais m'a totalement stupéfaite, celui de l'Italie a... manqué de oumpf. 

Un très bel effort de la firme italienne qui, rappelons-le, participait au concours montréalais pour la toute première fois. Un pari d'autant plus audacieux de construire une trame sonore aussi complexe. Le rock, ça groove. Il fallait que la conception suive le même rythme. Plusieurs segments ont été bien réussis, mais l'ensemble du spectacle m'a laissée sur mon appétit. Certaines pièces musicales beaucoup trop courtes pour être correctement ressenties, plusieurs répétitions de modèles de tir, de mêmes produits, donc une conception d'une moins grande complexité, une concentration d'effets au même endroit sans autre soutenance, souvent les italiens nous ont tiré plusieurs volées d'aériennes successivement sans autre flafla d'accompagnement. Volontaire, puisqu'ils en diront 'This place is very nice very big, but one thing i noted, it is important to make the right powder charge of the bombs, because if you are going too high, the people are losing down, or the opposite. We have to concentrate it to take it to specific levels, otherwise, you can lose something and that's not nice. Or you concentrate on one level'. C'est un point de vue, mais personnellement, j'aime mieux quand on me la joue multi-niveaux et qu'on vient me surprendre de trucs inattendus. Parlant de trucs inattendus, les 'surprises' n'étaient pas au rendez-vous; le '360' coûtait trop cher, tous les pontons du lac ont finalement été abandonnés, les artifices de plus petits calibres plutôt disposés sur le grand quai - pourtant plus loin de la foule - et puis plusieurs trous noirs nous ont fait sourciller, même craindre au pire ! 5 secondes en plein milieu d'une chanson, c'est un peu comme en radio parlée, c'est vraiment long.  Imaginez 20 ! C'est l'enfer ! Je comprendrai par la suite que les gâteaux tirés tout juste avant ce gros blanc (ou plutôt noir ;)) n'ont pas eu la durée escomptée, alors qu'une ligne de tir a peut-être aussi fait défaut, ce qui expliquerait les autres temps morts.

Le segment Stairway to Heaven reste mon préféré. Ce tableau a su venir capter les rythmes de cet air si connu qu'on nous a laissé apprécier plusieurs minutes, ce qui nous présageait aussi d'une excellente finale.  Sur une musique fort prometteuse, cette dernière ne s'est toutefois pas étirée autant qu'on l'aurait souhaité. 

Mentionnons la trame sonore savamment mixée avec, en général, une très bonne synchronisation, des bombes plus que respectables, (quoique j'aurais bien pris plus de multi-bris typiques qui n'ont pas abondé...), mais La Ronde offre une multitude de possibilités que l'équipe d'APE Parente n'a su exploiter au maximum.  Mais une première présence est aussi faite de beaucoup d'apprentissage !  

Hey guys ! You did it ! You were invited to Montreal and you put on a great show ! Kudos ! Et merci pour le bon divertissement !!! Deçus des petites erreurs, Francesco conclura toutefois, avec son excellent français : 'On est content du monde qui sont sorti d'ici, du monde payant... quand on paie pour quelque chose et qu'on ressort avec la moue, c'est pas agréable...  Ce soir, j'ai pu voir le public souriant, et ça on est content.  En fin de journée, c'est pas les Jupiter en or, en bronze, en argent qui compte, c'est que le monde est sorti d'ici content, qu'ils ont passé une belle soirée, ça c'est important pour nous. On peut toujours faire mieux oui, mais on est content. '  Yé !

Mercredi, le Canada !!!

Rock on Montreaaaaaal !

Parler des Italiens à Montréal, c'est parler de Soldi, d'IPON, de Vaccalluzzo, de Morsani, de PyroEmotions...; toutes des firmes qui se sont joliment distinguées ici. À partir de samedi soir, l'Italie, ça pourrait aussi bien être APE Parente. 

À ses premières armes à l'International des Feux Loto-Québec, cette firme sillonne toutefois le Canada depuis un bail.  En 1992, à ses débuts dans la compétition de Toronto, elle repartait avec le 1er prix. Et encore l'année suivante. Même chose à Vancouver un peu plus tard.  Disons que les 'premières fois' n'effraient pas les artificiers italiens, même ça semble les motiver.  Ayant aussi gagné les compétitions de Québec et de Gatineau, disons que Montréal serait le point culminant de leurs réussites canadiennes.  Mais la pression de représenter l'Italie ici... 'It's our job, we always try to do our best anyway.' me dira le designer Michele Parente de la 4e génération, essayant de gérer le stress. 'We are excited to come here, but the commitment is very high. The day following the call, we started to work.  We spent about a month to produce the fireworks, also a month to organize the program, the music. Along with the other shows we had...'.

Aidé de son traducteur/assistant, Francesco Massuco, Michele avouera sa faire plaisir avec ce spectacle sur le Rock N' Roll. Un genre de musique qu'il affectionne particulièrement, mais qu'il n'a toutefois jamais expérimenté avec de la pyro, utilisant plutôt de la pop italienne ou du très classique dans ses autres spectacles. 

1 for the money, 2 for the show

Bon, j'ai deux petits bémols. En analysant la trame sonore, où est Elvis ?  Mis à part l'intro Beach Boys, on semble rapidement sauter dans la British Invasion...  Michele se justifiera : 'We tried to do not so popular like Elvis, but artists which have been very important about rock history.  Elvis is Elvis, you know, everybody is good to make an Elvis Presley.'.  'And Elvis was not so much Rock N' Roll anyway.  That's my opinion.'  ajoutera Francesco. Ah ? Bon. Deuxième questionnement, comment peut-on survivre à de si courts extraits de tous ces excellents succès ?!? Faites le calcul, survoler 25 chansons en 35 minutes. Avec narration. Puis-je survivre qu'à une seule minute de Personal Jesus ? Ou de You give love a bad name ?  Des chevelus Def Leppard aux excentriques Rolling Stones et Kiss, sans oublier les illuminés Depêche Mode, Janis Joplin, et les complètement rockers David Bowie, Guns' N Roses, AC/DC, etc., c'est tout un pan de notre histoire musicale que nous revisiterons samedi soir aidés de ces artistes, auteurs de méga-succès, qu'on a le goût d'entendre au complet ! 

Bombes italiennes.  Finale italienne.

Tel que mentionné précédemment, APE Parente est aussi un fabricant d'artifices, ce qui représente au moins la moitié de leur chiffre d'affaire. L'autre moitié, c'est la production de spectacles. 80% des artifices qui seront lancés demain provient donc de leur propre production.  Un peu de Martarello aussi, et du chinois conçu sur mesure. Des surprises... in 360 style... Et une finale sur la défoulante Smells like Teen Spirit, mais attention version David Garrett !!!

Bref, un feu roulant de pyro et de rock traversera La Ronde samedi soir ! Les Italiens vous invitent : 

'Sparo di fare bauare Montreal !!!' 

(Nous espérons vous faire danser Montréal !!!')

Pas de doute avec une trame sonore du genre, ça sera difficile de rester assis !

Bonne chance à l'Italie ! 

Bon feu !

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Bande sonore de 'Pyro Rock'N'Roll' de la firme APE Parente de l'Italie : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Barbara Ann - The Beach Boys

Surfin' USA - The Beach Boys
Surfin' Safari - The Beach Boys 
Wipe Out - The Surfaris
At The Hop - Flash Cadillac & The Continental Kids
Sympathy For The Devil - The Rolling Stones

Roadhouse Blues - The Doors

Twist And Shout - The Beatles
Rebel Rebel - David Bowie
Quadrophenia - The Who

(I Can't Get No) Satisfaction - The Rolling Stones
Piece Of My Heart - Janis Joplin
Angie - The Rolling Stones
Stariway To Heaven - Led Zeppelin

You Give Love A Bad Name - Bon Jovi

Pour Some Sugar On Me - Def Leppard
Crazy Crazy Night - Kiss
Livin' on a Prayer - Bon Jovi

Sweet Child O' Mine - Guns N' Roses
Paradise City - Guns N' Roses
Thunderstruck - AC/DC
Since I Don't Have You - Guns N' Roses

Personal Jesus - Depeche Mode

Angel of Harlem - U2

Smells Like Teen Spirit - David Garrett (Rock Symphonies Album)

2 hymnes de joie

- Plein écran/Full screen - 

Je n'avais pas très envie de me rendre à La Ronde samedi. Non pas que je n'avais pas d'intérêt pour le feu anglais, au contraire, mais j'étais fatiguée, sans énergie. Et puis, je serai franche, se rendre au chemin Pierre-Dupuy tient du miracle. Sans parler de la circulation sur les îles Notre-Dame et Jean-Drapeau. C'est vraiment l'enfer ! Non mais avec le pont Jacques-Cartier fermé, faudrait-il que je me rende à La Ronde en bateau ?  Je sais, je sais, transport en commun, mais ça m'est impossible. 

Toujours est-il que peu après l'hymne national anglais, ou plus précisément à 22 heures pile, je n'eus besoin que d'un instant pour retrouver la raison du pourquoi j'étais là. En à peine 5 secondes, j'avais le sourire trop grand, je savourais le moment. Il faut dire que dès le décompte terminé, Jubilee Fireworks nous ont balancé en pleine figure un LARGE éventail de 21 mines, accompagné de 14 belles sifflantes (mes préférées !).  Je n'étais plus fatiguée.

Aucun temps mort dans cette prestation de haut calibre, même lors de segments plus lents tel que l'offrait November Rain. C'était oublier la finale dramatique, presque militaire de cette chanson que le public a bien applaudie. Puis, la première note d'Uptown Funk d'emblée reconnue par plusieurs, qui ont immédiatement manifesté leur enthousiasme. Un tableau mémorable, véritable festin de mono-coups sur les ô combien nombreuses notes du succès de l'été.

Et soudain...

Don't believe me, just watch 

Don't believe me, just watch 

Don't believe me, just watch. 

Hey, hey, hey, oh !
Stop. Wait a minute. 

BAAAAAMM !!!  

Il m'est malheureusement impossible de d'écrire le son de cette explosion survenue durant cet arrêt de musique dans le titre de Bruno Mars. Simultanément, ont éclaté 7 concussions; ces artifices qui visuellement, ne produisent qu'un flash (toutefois très lumineux), mais qui vivent surtout pour leur qualité auditive: un bang immensément sonore ! Un son à dépeigner, quoi. Ça hurlait dans les gradins. Quel cue !!! Le public n'en revenait pas encore à la fin du segment. Quelqu'un avait son décibel-o-mètre ?  

Si en enchaînant avec Ellie Goldwing, les Anglais voulaient nous donner un petit répit, c'est raté. Très bien exécutée, Love me like you do nous a fait prisonniers des couleurs de la romance et nous a joliment éblouis. Avec ses bombes en forme de coeurs oui, mais aussi avec les immenses coeurs créés de mono-coups qui s'étalaient sur la largeur du site ! Bref, encore un autre tableau d'une grande intensité. À la dernière volée de queues de cheval... j'ai eu soudainement chaud... j'ai eu les yeux plein d'eau... Pour 18 minutes, c'était comme trop. 

Je m'en voudrais de passer sous silence l'ultime moment. Je me questionnais sur le choix de la pièce musicale finale, mais tout était pensé. À l'image de l'affiche du spectacle, la moitié gauche du ciel s'est allumée de rouge féminin; la moitié droite, de bleu. Et quand Michael Jackson a commencé à s'époumoner en criant 'What about us ???', Jubilee Fireworks nous a pétaradé des centaines de bombes aux couleurs du drapeau arc-en-ciel; du drapeau de Notre Fierté. À l'heure où le mariage homosexuel vient d'être accepté partout aux États-Unis, Jubilee Fireworks aurait difficilement pu être plus d'actualité.

What about us ?   'Vive la différence !'

Classé ?

J'aurais assurément dit oui si l'exécution avait été mieux réussie. Malheureusement, tout le spectacle a souffert de mauvais branchements, de mauvais angles, d'asymétrie; ça coûte cher. Et les Anglais le savent et ça explique leur petite déception après la prestation... Mais quand même bien heureux de la réaction de la foule !  Ils préciseront : 'C'est pour le public tout ça.  Pas pour les points.'  Et puis, ils brisaient la glace. C'est une place bien ingrate.   

Mais podium ou non, il est évident que Jubilee Fireworks est une firme à réinviter !!!  Merci tellement, messieurs, dames, maintenant retournés sur votre île européenne pour cette magnifique soirée que j'ai passée.  Dont le souvenir persiste... des jours plus tard...

Samedi prochain, l'Italie avec APE Parente.

(ah oui, pourquoi 2 hymnes ?  Parce que le Grand Prix de Formule Un dimanche matin qui s'est avéré aussi spectaculaire que le feu de Jubilee, se déroulait en ANGLETERRE et a couronné le pilote BRITANNIQUE Lewis Hamilton ! Wouhouuuu ! Go Lewis Go ! :)  Juste pour ça.  Je suis trop contente.)

Tout en contraste

Ça va trop viiiiiiiiiiiiiite !  De l'ouverture il y a 3 jours à aujourd'hui, le temps a filé à la vitesse de l'éclair et bang, c'est ce soir qu'aura lieu le premier feu en compétition.  Ouf.  Dieu merci, il s'écoulera une grande semaine avant le suivant.  Surtout que je fais moi-même un feu demain !  Zut, j'ai rien pour me faire un lunch... Ai-je branché ma perceuse ?  Fffff....  

Toujours est-il que ce soir, on reçoit pour une première fois en compétition Jubilee Fireworks, qui revendique le titre de la firme anglaise la plus couronnée.  Elle a en effet remporté le titre de champion des champions plusieurs fois dans son pays, en plus de se classer à 4 reprises sur 5 présences au grand concours pyrotechnique des Philippines.   Mais bien que ce dernier réunisse 10 grandes firmes à chaque année, les conditions sont bien différentes de Montréal.  'It's a completely different style of competition.  It lasts 18 minutes, set up on one barge only, mainly shells... Here, there is a lot of areas, lots of width, lots of different things... and it's 30 minutes !!!' tiendra à préciser, de son accent distingué, le concepteur Andy Wiggins que j'ai rencontré plus tôt cette semaine.

Vive la différence !

'I have a love-hate relationship with themes. I think it can become a little pretentious at times, you know, get too far too serious when it should really just be fun. I dont like to do themes just for the sake of it.  You can tend to get bogged down with sticking rigidly to the theme, and then you don't use the music you wanted to, but this one allows me to do what i normally do anyway which is using contrasting music with contrasting effects'.  Andy aime surprendre les gens avec par exemple, une musique très douce et puis, soudainement quelque chose de beaucoup plus rythmique, alors de ce fait, le thème est né : Vive la différence ! Tout le spectacle est construit de dualité, de contraste.  Le bon, le méchant; le soleil, la pluie; l'homme, la femme; etc...  Quant à Uptown Funk, il avouera qu'il voulait désespérément tirer sur cette chanson et a donc trouvé le bon prétexte pour l'inclure.  Et il est permis de croire qu'il s'est réellement fait plaisir puisque près du tiers des mises à feu de ce soir auront lieu sur cette chanson !!!  Ca sent la pétarade les amis !  En plus de parler d'une grande variété d'angles, Andy notera les produits de grande qualité que son équipe a sélectionnés de Ricasa, d'Igual, de Vacalluzzo entre autres, de Next FX pour les effets de proximité, sans oublier plusieurs belles bombes Yung Feng, dont LA 12 pouces !  Sûrement à ne pas manquer ce soir, quelque part entre 22 et 22 heures 30 !!!

La meilleure des chances à l'Angleterre !  

Bon feu !

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Bande sonore de 'Vive la différence' de la firme Jubilee Fireworks de l'Angleterre : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

There must be an angel - Eurythmics 

It's a sin - Petshop Boys

Let in the sun - Take that
November rain - Guns N' Roses
Uptown Funk - Bruno Mars
Love me like you do - Ellie Goulding

Apologize - Timbaland

Holding on - Skrillex/Nero
Sky full of stars - Coldplay
Earth song - Michael Jackson

On y est !

- Plein écran / Full screen - 

Et voilà !  La 31ème édition est maintenant bel et bien lancée et c'est déjà samedi que nous accueillerons le premier participant : Jubilee Fireworks qui en sera à son tout premier essai au concours montréalais.  Je vous en parle plus longuement dans le prochain article ! 

Je tiens à remercier BEM pour la belle soirée !  Vous comprendrez que je ne perdrai pas de temps à pointer les forces et les faiblesses de ce feu, puisque 1, c'est hors-concours, 2, j'ai pas le temps et 3, ce n'était que pour divertir, ce que la firme canadienne a très bien fait ! Elle voulait aussi par le fait même démontrer aux clients potentiels que l'accident dont elle a été victime il y a 2 ans, n'a pas altéré la qualité de ses spectacles, et qu'elle peut encore répondre à la demande.  Seules les séquelles intérieures demeurent. 

Petite mise au point toutefois, les fameux canons dont je vous avais parlés, étaient prévus lors du concert du Royal 22e régiment en après-midi, et non pas lors du feu d'artifice en soirée, tel qu'on nous l'avait mentionné.  Mea Culpa !  

Prêts pour samedi ?  

C'est un départ !

Qu'on soit rendu là dans notre vie ou non, le soleil s'est levé ce matin et devinez quoi ?!  C'est le 1er juillet !!! Jour national du très connu trio déménagement-pizza-bière, Fête du Canada, moitié symbolique de l'année... et pour en rajouter, cette année c'est aussi synonyme de l'ouverture de l'International Des Feux Loto-Québec édition 2015 à La Ronde !

Et Dieu merci, c'est congé !

Mais pensons-y.  Très peu d'artificiers canadiens sont disponibles un 1er juillet... C'est pourquoi la firme BEM Feux d'artifice se présente à La Ronde cette semaine avec une équipe réduite de deux employés, par contre bien appuyée par la troupe locale du concours montréalais. 'Une équipe hors pair, des gens qui sont capables de mettre un pied devant l'autre sans se faire dire quoi faire tout le temps, vraiment une bonne équipe, une bonne ambiance'  tiendra à mentionner le sympathique superviseur technique du spectacle, Gilles Masson, rencontré hier.  Une très bonne équipe donc, qu'il n'est quand même pas nécessaire de surcharger.  De ce fait, afin d'assurer un bon montage, l'équipe de BEM s'est assurée de préparer un spectacle easy-going, qu'elle pourrait installer dans le laps de temps déterminé de par une bonne structure de base et en utilisant un peu de ruse.  Y mettre plus de chandelles romaines, de gâteaux par exemple au profit de mono-coups, laisser de côté les 'rampes de fantasie', là où les firmes en compétition aiment bien s'amuser, etc...  Tout ça en ne lésinant toutefois pas sur la qualité des pièces utilisant un large amalgame composé de produits des firmes Panzera (Italie),  Igual (Espagne), Luso (Portugal), Vulcan ainsi que leur propre ligne (Asie), etc.... Toutes ces pièces éclateront selon la conception de Paul Masson, le neveu de Gilles, le fils du président Bernard. Affaire de famille. 

Saluons nos troupes !

Donc.  1er juillet + Ouverture du concours = Hommage à l'armée.  C't'ivident.  Alors, pour les besoins de la cause, c'est la fanfare du Royal 22e Régiment qui a enregistré la trame sonore du spectacle pyrotechnique 'Saluons nos troupes !'.  Pour BEM qui travaille normalement sa propre musique, c'est comment de travailler avec une musique imposée ? 'J'ai été agréablement surpris d'entendre la trame sonore' spécifiera Gilles Masson.  'Il n'y a pas que de bons soldats dans notre armée.  Il y a aussi de très bons musiciens.'  Ce sont de grands airs classiques qu'interprète l'orchestre militaire et qui devraient nous traverser de ces émotions que les soldats déployés sont appelés à vivre, bien malgré eux. Valsant de la crainte à la fierté, du doute à la peur, au courage, au deuil, au triomphe; cette demi-heure qui s'amorcera sur la voix de Michel Lacroix, risque d'être bien enivrante.

Et je vous garde les coups de canon en surprise.  

Oups.

Parlant du 22e Régiment, mentionnons qu'ils seront live à 16h30 sur la scène flottante de la place du Canada à La Ronde, possiblement sous la pluie.  N'oubliez pas l'imper !

Bonne saison 2015 à tous !!!

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Bande sonore de 'Saluons nos troupes' de la firme BEM Feux d'Artifice du Canada enregistrée par l'orchestre du Royal 22e Régiment : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Dmitri Shostakovich - 5e Symphonie, 4e movement

Jupiter, The Planets - Gustav Holst

Ride of the Valkyries - Richard Wagner
Danse macabre - Camille Saint-Saëns
Mars, The Planets - Gustav Holst
Pins de Rome, les pins de la voie Appienne - Ottorino Respighi

Adagio - Samuel Barber

La grande porte de Kiev, Tableaux d'une exposition - Modeste Moussorgski