31 juillet 2012

Attention !!!


La Ronde s'apprête à présenter, via la firme Atlas des États-Unis, le spectacle ayant sur papier le plus grand nombre de mises à feu !  Près de 7400 signaux seront envoyés de la console de tir ce soir, ce qui risque de donner tout un résultat. Mais attention, tous ces branchements augmentent évidemment le nombre d'erreurs possibles. Les Américains le savent et c'est justement là que réside leur motivation cette année. 'You can come here and just be safe, you can do that and you'd be ordinary. But when you are on a competition of this magnitude, you kinda have to pull everything out. No venture, no gain !' me dira Stephen Pelkey, co-designer avec son partenaire Matt Shea. En effet, pas de risque, pas de gain. Et pour avoir vu le site de lancement hier, il semble y avoir beaucoup de risque. Énormément d'artifices à l'arrière, à l'avant; l'arche restait encore à installer aujourd'hui. Une arche positionnée sur le toit de la salle de contrôle qui contient à elle seule 15 positions de tir !!! Sans oublier le lac. Fun fact, c'est d'ailleurs la firme Atlas qui a instauré la rampe 5 en 2003. Les pontons sur le lac, c'est à eux qu'on les doit. Et bien sûr ils les utiliseront ce soir. Bref, si tout fonctionne pour les Américains, ça risque d'être très payant.

Et parlant de 2003, Atlas pensait alors avoir fait un excellent show. En fait, tout le monde le pensait aussi. Mais au final, pas de Jupiter. Ils ont été déçus. Très déçus. 'You take it personnally. Everyone here is giving everything they've got. It's almost like you'd been dismissed. In fairness there was some great competitors that year. So I was thinking, if I didnt come back for another 7-8 years it's ok, because that's how long it takes to get over it. So much work and ... for what ?' Amers de cette dernière visite, le temps a fait sa magie et ils pensent à nouveau à Montréal depuis quelques années et sont maintenant prêts à présenter un spectacle sur lequel ils travaillent fort depuis 9 mois en espérant cette fois-ci conquérir le jury.

Pyro Fantasia
'Bienvenue dans l'histoire fantastique d'un apprenti-sorcier qui cherchait désespérement à maîtriser un jour la manière de créer une symphonie de lumières et de son'.  Voici la première phrase de la narration d'une minute qui sera entendue à 22 heures ce soir. L'apprenti-sorcier, c'est Mickey. Mais c'est surtout la métaphore de l'artificier qui veut maîtriser son art pour éblouir le public. Un feu fait pour vous, mais qui touchera aussi tous les pyros de ce monde dont j'en suis. Ce sera mon histoire, celle de mes collègues artificiers qui rêvent tous un jour pouvoir présenter un spectacle au plus grand concours au monde, celui de Montréal. Et pour dynamiser le film de Disney, Atlas utilisera des versions rock-symphoniques des classiques du film et d'autres versions plus modernes pour bien lier le tout avec le 21e siècle.

Alors, on a le nombre, on a les produits, on a la musique. Quand sera-t-il du design ? Montréal est un concours complet où tout compte. La synchro, la conception technique, la conception pyromusicale, la bande sonore, les pièces pyrotechniques... Allez, bonne chance États-Unis ! Plus que quelques heures...

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Bande sonore de 'PyroFantasia' de la firme Atlas Pyrovision Productions des États-Unis : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR
Toccata - David Garrett
Sorcerer's Apprentice - Trevor Rabin
Nutrocker – Trans-Siberian Orchestra
Carnival of the Animals - Chicago Symphony Orchestra
Night on the Bare Mountain - Modest Mussorgsky
The 5th - David Garrett
Selections from the Firebird Suite - San Francisco Symphony & Michael Tilson Thomas
Summer - David Garrett
Nothing else matters - David Garrett
Thunderstruck - David Garrett

30 juillet 2012

Vac-cal-luz-zo !!!


Eh bien voilà ! Vaccalluzzo est certainement un nom à retenir pour de la belle pyro italienne dans sa plus belle tradition. Des bombes d'une ex-cel-len-te qualité, une synchro démente; tout pour ravir les amateurs. D'ailleurs, les gérants d'estrade débattent fort depuis vendredi dernier. L'Italie ? Le Portugal ? La France ? La saison tirant à sa fin, inévitablement, on commence à parler Jupiter...

Les Italiens étaient très fiers à la fin de leur représentation et avec raison. Leur plan a fonctionné tel que prévu : très peu d'erreurs techniques et le public s'est énormément manifesté. Un grand feu d'artifice comme on aime en avoir à Montréal. La firme qui se présentait à nous pour une première fois m'ont fait voir des bombes si brillantes qu'instinctivement, j'ai fermé les yeux. Jamais vu de blanc si blanc. Le travail des 'cerveaux d'usine', les frères Antonino et Francesco Vaccalluzzo, était évident. De très belles couleurs peu utilisées et d'intéressantes combinaisons de ces dernières dans certains tableaux.  Une excellente finale.

Toutefois, je n'ai pas été transportée par leur interprétation pyrotechnique du livre 'Le Prophète' de Khalil Gibran. Le thème était parfait sur papier, bien divisé, mais la trame sonore manquait de sérieux. Les nombreuses narrations cassaient le rythme, étaient presque inaudibles, dans un français très italien et la trame sonore peu éditée portait à la répétition. Bizarre, le concepteur mentionnant en entrevue pré-feu n'y en avoir aucune. Plusieurs bombes sont revenues ici et là pendant le spectacle, et certains modèles de tir présentés sur une chanson en particulier se répétaient à outrance tout au long de la pièce musicale. Pour moi, c'est un manque de conception. Finalement, à quelques reprises seulement, Vaccalluzzo utilisera le lac. Trop peu pour un site qui offre beaucoup plus.

Je suis sévère, mais à ce stade-ci, ce sont les détails qui font la différence. Les critères mis de côté, j'ai adoré le feu d'artifice des Italiens qui tentaient de défendre leur titre. En effet, leurs collègues de Pirotecnica Morsani ont remporté l'or l'an dernier et je suis persuadée que l'Italie se retrouvera sur le podium à nouveau cette année. L'or ? L'argent ? Le bronze ?  Hmmm....

Attention, les États-Unis s'amènent mardi prochain et sont en voie de présenter le plus grand nombre de mises-à-feu jamais présenté à Montréal. 7400 !! Soyez-y !

26 juillet 2012

Aaaah l'Italie !!!

Voici l’avant dernier feu en compétition de la saison. Déjà. Il est plutôt rare de voir des nouveaux entrants en fin de saison, mais côté statistique, sachez que ces derniers remportent souvent des prix. Ce fût entres autres le cas de Royal Pyrotechnie du Canada en 2003, et de Pirotecnico des États-Unis en 2008. Et rien de moins que l’or. 

Qu’est-ce qui a donc valu aux italiens de Vaccalluzzo leur passeport pour cette année ? Leur performance au symposium pyrotechnique de Berlin en 2006 dont tout le monde parlait alors. Que vous pouvez voir ici d'ailleurs. Une compagnie qui voulait bien sûr participer l’International des Feux Loto-Québec depuis longtemps, mais qui attendait d’être invitée plutôt que de solliciter l’organisation. Plus de fierté ainsi. Il reste maintenant à satisfaire les attentes. 

Pour ce faire, les artificiers de Vaccalluzzo ont passé 4 mois à fabriquer les bombes dédiées à Montréal. Car non, ils n’ont rien acheté à personne pour ce spectacle, que de la belle bombe italienne dans la plus pure tradition de leur famille. C’est la 3e et 4e génération que j’ai rencontrées cette semaine afin d’en découvrir plus sur 'Le Prophète' de Khalil Gibran. Les frères Salvatore et Marco Vaccalluzzo, les concepteurs du spectacle et de la bande sonore, ont tout de suite pensé en lisant ‘Le prophète’ qu’il serait intéressant d’en faire un spectacle pyromusical tellement les chapitres sont bien divisés. Peu après est survenu l’invitation de la Ronde. 1+1, leur thème était trouvé. Ce livre parle de différents aspects de la nature humaine tels l’amour, le mariage, le bien et le mal, la raison et la passion, le temps, etc. Des narrations d’une vingtaine de secondes avant chaque ‘chapitre’ devraient bien vous situer. Chacun des tableaux promet d’être unique en effets et en musique. Par exemple, l’amour sera aussi un hommage au Canada. Un tableau en rouge et blanc, un tableau avec Céline Dion et Michael Bublé. Salvatore blaguera sur le fait qu’il a demandé à son père et son oncle, Antonino et Francesco, plusieurs essais de rouge avant d’en arriver à reproduire la couleur de l’unifolié canadien !

Concept réfléchi, qui semble être clair, produits spéciaux, musique adaptée, finale italienne… Tout semble en place pour un excellent spectacle ! Attention VENDREDI, 22hrs ! Ah oui, ne vous surprenez pas, ça ne sera pas la voix de Michel Lacroix. Ni ce mardi. Michel reviendra pour la finale.

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Bande sonore de 'Le prophète : Un conte poétique' de la firme Vaccalluzzo de l'Italie : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR
 
Transformers : The Score - Steve Jablonsky
Pirates of Caribbean - Hans Zimmer
My heart will go onCéline Dion
Save the last danxe for me - Michael Bublé
Overture of Marriage of Figaro - K.492 - Wolfang Amadeuz Mozart
Liberation - Immediate Music Orchestra
A hard day's night - The Beatles
Price Igor - Alexander Borodin
Freedom - Artha Franklin
Lacrimosa - Immediate Music Orchestra
Age of Gods Thomas Bergersen + short extract from Sherlock Holmes
Dance of the hours - Amilcare Ponchelli

La Twist Luso !



Mes attentes étaient élevées, et au final, je peux dire qu'elles ont été remplies.  Le spectacle de Grupo Luso Pirotecnia n'a pas été parfait, mais il a surpris, et c'est un des éléments qui importe le plus à la firme portugaise. C'est d'ailleurs ce que j'entends par la 'Twist Luso'.  C'est ce don qu'à cette firme d'apporter du jamais-vu à Montréal. Des choses tellement extraordinaires que d'autres firmes s'en inspirent par la suite. Des trucs auxquels seule Luso peut penser; bref des innovations hors du commun. Qui ne se souvient pas de l'anneau de 2002 et/ou de la sphère de 2005 entres autres ? Voici maintenant la twist dont on se souviendra tout autant : les pendules de 2012 !!!  Un succès sur toute la ligne. Effet de surprise totalement réussi alors que ces 'perches' se sont allumées, puis élevées, puis balancées ! Wow !

Je m'en voudrais de ne pas mentionner le tout début du feu d'artifice.  Le narrateur, Winston McQuade s'est alors fait chef d'orchestre 'accordant' les bombes, les chandelles, les fontaines; tout allait bien, tous les effets pyrotechniques étaient prêts à s'exécuter sur la très célèbre et puissante pièce de Carmina Burana.  Départ canon qui fût soudainement arrêté, Winston disant que c'était beaucoup trop commun, et hop on repart sur autre chose : Smooth Criminal de Michael Jackson !  Les rires ont fusé dans les gradins, malheureusement peu remplis en ce soir de semaine.  Cette pièce musicale faisait d'ailleurs partie de mes doutes quand je vous ai parlé de la trame sonore avant le feu.  J'ai tout compris à ce moment. Brillant !  Belle introduction à ce qui devenait un concert de Fire and Soul.  Puis, j'ai voulu danser jusqu'à la fin.  Thème Réussi. Super Synchro.

Des produits épatants, des chandelles d'une puissance époustouflante, un spectacle vachement coloré, mais il fût surprenant de voir le nombre d'effets similaires. Le concepteur Vitor Machado ayant précisément mentionné avant son spectacle que sa production était plus variée qu'à son dernier passage à Montréal.  De plus, l'un des postes de tir installé sur le quai ne suivait pas ses pairs.  Voilà des points bien précieux qui s'envolent pour le Portugal.  Un Jupiter cette fois-ci pour Luso ?  Peu importe, l'équipe était tout sourire à son arrivée au Salon des Artificiers après leur performance, exécutant même la 'Luso Dance' devant les nombreux photographes. 

Plus que deux feux en compétition : l'Italie, vendredi, le 27 et les États-Unis, mardi le 31.  Le feu de clôture aura lieu vendredi, le 3 août prochain.  Ça sent la fin...

24 juillet 2012

C’est Luso !!! ...Ouin pis ?


Je n’ai pas d’attentes concernant le feu de Grupo Luso Pirotecnia... Je n’ai pas d’attentes concernant le feu de Grupo Luso Pirotecnia… Je n’ai pas d’attentes concer…

J’essaie de me convaincre.  J’ai appris avec les années qu’avoir trop d’attentes peut ruiner le plaisir. Mais honnêtement, cette compagnie portugaise m’a toujours étonnée, m’a toujours ravie à chacune de leur présence en 2002, 2005 et 2008. J’avais exprimé sur ce blogue mon amère déception de ne pas les voir à la cérémonie des Jupiter en 2008. La firme était toute aussi déçue et ne croyait pas revenir à Montréal de sitôt. 4 ans plus tard, à mon grand bonheur, la revoici ! Vitor Machado, le grand patron, m'a dit avoir reçu énormément de messages d’internautes aussi soufflés que moi suite à l’annonce des gagnants. Ce fût son prix.  Avec le recul, peu importent les résultats.  Montréal est une place spéciale pour lui, et à chaque présence, germent dans sa tête des nouvelles idées de spectacle.  A place where people pay to see fireworks is always a special place. In Europe, it’s not very common.  Of course there's also the story behind this festival !  Some ideas in this show, we got in 2008’.

Au fil des années, le concepteur est devenu un ami. Qu’à cela ne tienne, je ne lui soutirerai pas beaucoup d’information. Avare de commentaires pour promouvoir son spectacle, il dira qu’il n’est pas superstitieux dans la vie, mais que pour un spectacle de cet envergure, oui. ‘You need to do your job.  It’s not because you are confident or not that your job will be perfect or well executed. It’s focusing on the job you are doing. It’s very easy on this level of shows for a company that wins to think they are the best. Sometimes, it’s not like that. You are the best on that time, on that minute, on that place, and it’s just that. It’s also a culture of company. We [Luso] try to do our best and that’s it. So we have to concentrate on our job here.’ Et pas se laisser distraire - voire stresser - par des questions de reporter auxquelles on doit répondre avec soin dans une langue seconde et qui risquent de faire grimper les attentes. Hein Vitor ? Il croît aussi avoir répondu à plusieurs questions habituelles via son photo-blogue sur Facebook en ligne depuis un bon moment déjà.  Scoop de dernière minute, on y explique la signification d'un logo créé spécialement pour leur présence à Montréal.  Un pendule ???

Je suis tenace, et  à force de questions, je finirai par apprendre 2 choses. Primeira : depuis leur dernière présence, Luso fabrique encore plus de produits différents, ce qui aide à une conception moins répétitive.  C’est entièrement du Luso qu’on verra ce soir; fabriqué au Portugal et en Chine. Segunda, Vitor espère que sa finale fonctionnera comme il le souhaite. En effet, la firme portugaise joue à nouveau d’audace en intégrant une performance 'live' à la finale de son spectacle. Une chanteuse de fado, typique musique portugaise, ainsi que le violoniste le plus rapide au monde, un québécois !

Pour le reste, je ne peux que vous parler de ma propre anticipation. Leur spectacle 'Fire and Soul', que je refuse de traduire par 'Musique de l’âme' tel que l’a fait l'organisation dans son communiqué de presse risque d’être… comment dire… sensuel ! Je ne pensais jamais dire ça d’un feu d’artifice, mais vous avouerez que les pièces de la trame sonore, élaborée par Vitor et sa complice québécoise Mélanie Cagnon, se prêtent joliment à une ambiance langoureuse et enflammée.  Un petit doute pour 2 d'entre elles, mais voyons voir.

Finalement, par expérience, je me dois absolument de vous dire d'aller voir ce feu ou vous allez vraiment manquer quelque chose.  ASSURÉMENT ! 

Je n’ai pas d’attentes concernant le feu de Grupo Luso Pirotecnia... Je n’ai pas d’attentes concernant le feu de Grupo Luso Pirotecnia… Je n’ai pas d’attentes concer…  

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Bande sonore de 'Fire And Soul' de la firme Grupo Luso Pirotecnia du Portugal : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Carmina Burana : 1.O Fortuna - London Philarmonic Orchestra
Smooth Criminal - Michael Jackson
Nu – Dulce Pontes
Quando Quando Quando - Michael Bublé (with Nelly Furtado)
Fly me to the moon - Frank Sinatra
Meu Fado Meu - Mariza
(We stay) Up All Night - Buraka Som Sisterna (Feat. Blaya & Roses Gabor)
Utinam Cirque du Soleil
Diem Ex Dei - Globus
La bohème Mafalda Amauth
Runaway Baby - Bruno Mars
Unbreakable – Eric Speed
Mare Magnificat Yolando Soares

23 juillet 2012

Excellente recette !



L’équipe de féérie a eu peur samedi dernier.   À peine une heure avant la prestation, voilà qu’une toute petite pluie commençait sur la Ronde.  On ne l’avait pourtant pas invitée, mais bon, Dame Nature n’en fait qu’à sa tête, toujours.  Tout juste avant le décompte de Michel Lacroix, les gouttes sont disparues, et tous étaient prêts pour les Voyages Extraordinaires de Jules Verne.

J’avais bien aimé la façon de faire de féérie en 2007, et je suis bien contente que la firme ait utilisé la même recette cette année.  Cette équipe française tient vraiment à raconter une histoire, et elle le fait de façon très efficace pour un public aussi large qu’est celui de la Ronde.  Une courte narration au début des différents tableaux situe tout de suite le spectateur et ce, sur une trame sonore bien sentie, bien agencée, bien fignolée, qui m’aura donné la chaire de poule à quelques endroits.  Merci à Joel Hamon et son fils Léo. L’ambiance était à chaque fois créée, il ne restait qu’à apprécier les tableaux dessinés.   

De ce côté, David Hamon s’avère être joliment talentueux.  Ses tableaux élaborés, voire complexes m’ont grandement plu sans compter l’utilisation qu’il a fait du lac, où les comètes bondissaient, où les effets de toute sorte se sont fait nombreux à plusieurs reprises.  Enfin, autre chose que les nautiques traditionnelles.  Enfin, le lac utilisé à bon escient ! 

C’est ce même David qui disait ne jamais être content avant un spectacle.  Ce fût évidemment ma première question quand je l’ai vu, peu après 22h30.  Affichant un large sourire, sans hésiter il me dit « Ça va mieux !  Un peu de fumée, mais on n’a aucun contrôle. »  Plus content qu’en 2007 ? «C’est pas pareil parce qu’on avait l’émotion du premier feu à Montréal, là on avait un sacré challenge, on n’avait pas le droit de faire moins bien, ça c’est clair, on a essayer de faire mieux.  On croise les doigts, apparemment jusqu’à présent tout le monde a bien aimé, donc c’est le principal. Nous, on est content. Ça s’est super bien passé, on s’est bien marré avec tout le monde, donc c’est le principal. On a eu le beau temps, bref ça va mieux ! On va pouvoir rentrer tranquille. »

Yééé !  C'est contagieux, il est content, je suis contente.  Bon retour à la famille Hamon, Joel, Leo, David, oui, mais aussi Mélanie et Yvonnick, parents en devenir d'une nouvelle génération, et à toute leur équipe.  La France sera-t-elle récompensée le 3 août prochain lors de la remise des convoités Jupiter ?  Il serait évidemment malheureux de la voir rater le podium avec un spectacle de cette qualité,  mais il reste encore 3 grands joueurs dans l'industrie à venir. Prix pas prix, il n'en demeure pas moins que féérie se situe parmi les meilleures firmes maniant à merveille la chorégraphie pyromusicale !!!

21 juillet 2012

Voyage sans bagage


ll y a de ces compagnies qu'on a hâte de revoir. Pour moi, féérie en fait partie.  À leur première présence en 2007, la firme nantaise m'a séduite avec leur 'Roméo & Juliette'. Ils n'ont pas gagné de prix simplement parce d'autres ont été plus forts, mais je leur accordais personnellement une mention de distinction pour amener la pyrotechnie là où elle se doit d'être, du moins à Montréal, c'est-à-dire au niveau du concept, au niveau de l'émotion. 

Depuis ce temps, ça va très bien pour féérie.  En 2010, elle a remporté le 1er prix du Festival International de Blackpool en Grande-Bretagne ainsi que le 2e prix de ‘Dance of Fire’, un festival ukrainien, puis l’an dernier, le 1er prix à Madère au Portugal.  En 2012, pour son 20e anniversaire, elle se paie une petite visite au premier concours au monde - c'est eux qui l'ont dit - Montréal. 

Les voyages extraordinaires de Jules Verne
Vous connaissez l'oeuvre de Jules Verne, l’auteur français le plus traduit au monde ?  C'est bien, vous vous y retrouverez facilement ce soir.  Vous ne connaissez pas Jules Verne ? Qu'à cela ne tienne, féérie semble avoir mis tout en place pour que vous puissiez vivre les voyages extraordinaires de cet auteur visionnaire avec eux.  À commencer par de petites narrations ici et là où vous entendrez Léo, 7 ans, le fils de Joel Hamon, le directeur musical.  Ainsi, Léo questionnera son oncle Jules pour en savoir plus sur ses livres, sur ses voyages.  Toute la bande sonore est construite pour qu’on s’y retrouve.  Des bruitages spéciaux nous emmèneront directement dans un ‘Voyage au centre de la terre’ ou encore à ‘Vingt mille lieues sous les mers’.  Avec ‘Le tour du monde en 80 jours’, il nous fait voyager tout autour du monde, donc on peut aborder des musiques de différents pays.  C’est important qu’un public aussi divers, aussi varié que celui de Montréal ne soit pas limité à un artiste en particulier ou à quelque chose de plus monothématique.  On va être très éclectique, on va vraiment voyager, essayer que chacun reconnaisse quelque chose. ’ me dira Joel Hamon.  La trame musicale était, à mon avis, une des forces de féérie en 2007, et je crois bien qu’elle le sera encore. 

Quand au design, c’est la responsabilité du fils David.  Est-ce plus difficile quand la trame sonore est aussi variée contenant plus d'une vingtaine d'extraits musicaux ?  'Ce n’est pas le nombre de musique qui me gêne c’est la durée.  30 minutes… Ça me force à remettre des produits qu’on a déjàs vus, ça j’aime pas et j’essaie de le faire le moins possible.  C’est clair qu’il y a une gamme qui est immense en pyrotechnie, mais si on veut vraiment des produits marquants et parmi les plus jolis, ya un moment qu’on tourne vite en rond et c'est un problème pour moi quand on a aussi long à tenir.   Mais au final, on a réussi avec un projet qui me paraît bien.'.  Je m'étonne. Juste 'bien' ? 'Ben, moi, avant de l’avoir vu je suis jamais content' concluera-t-il en riant.  Attendons voir ce soir s'il est content.  

Bon voyage à tous !!!


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Bande sonore des 'Voyages extraordinaires de Jules Verne' de la firme féérie de la France : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

An alac'h - Didier Squiban
Pirates des Caraîbes - BOF
Duel of the Fates – Star Wars BOF
Heaven and Hell - Vangelis
Abyss - BOF
Plavalaguna - Le cinquième élément BOF
Time crash - Le cinquième élément BOF
Requiem for a dream - BOF
Heaven and Hell Part 2 - Vangelis
Escape to India Kundun BOF
Nightmare - Ronan Hardinan
Synchrotone – Hans Zimmer (Black Hawk Down)
Feet of Flames - Michael Flatley
The Bioluminescence of the night - Avatar BOF
Lucia di Lammermoor - Le cinquième élément BOF
Paradise - Coldplay
Les yeux noirs - Yevhen Hrebinka
Le Rocher sur la Volga Les choeurs de l'Armée Rouge
Roxane's Dance Vangelis (Alexandre)
Remous – Le Cirque du Soleil
Raptors/Stand Together Dinosaur BOF
Feet of Flames 6 Michael Fatley
Boléro – Moulin Rouge BOF

19 juillet 2012

Quel dommage !!!



J’ai eu mal à mon cœur d’artificière mardi soir suite à la prestation des Grecs.  J’ai eu de la peine pour Pavlos Nanos et toute son équipe qui a travaillé très fort à l’élaboration de ce spectacle mais que nous n’avons pu apprécier tel qu’il avait été initialement pensé.  Toutefois, je suis bien fière de ma foule qui, malgré les difficultés techniques qui n’ont pas lâché les Grecs d’une semelle, a su voir le beau et le bon design, et qui a réservé une bonne main d’applaudissements aux artificiers qui nous saluaient dans la régie. Pavlos dira d’ailleurs à ce sujet : We are disappointed of course. But the feeling was nice hearing the clapping, the cheering of the crowd. We planned something that was entirely perfect, but had a very very big loss’

Pourtant, tous les compétiteurs qui participent pour une première fois à l’International des Feux Loto-Québec reçoivent la même mise en garde, voire plutôt un conseil d’ami : une simplicité bien exécutée vaut mieux qu’une trop grande ambition ratée.  Les Grecs sont tombés dans le piège.  Passant plusieurs heures à fignoler les détails sur les différents gadgets du lac, tels la nageuse, la larme de flammes, l’anneau, y allant même à changer le design initial, les tests des rampes à proximité du public ont débuté à peine une heure avant le début du specatcle.  Il était trop tard.  Évidemment, la loi de Murphy a fait son œuvre; ça ne fonctionnait pas.  Michel Lacroix a d’abord annoncé un pépin technique repoussant le début du spectacle de 5 minutes.  Puis 10 minutes plus tard, il annonçait que le problème était trouvé et qu’on s’affairait à le régler.  Toutefois, à 22h15, l’impatience commençait à se faire sentir dans les gradins (et sur Twitter!), il n’y avait plus d’autres options : prêts, pas prêts, il fallait y aller. Tous les artificiers se sont retirés du site de lancement, et… se sont croisés les doigts.

Étonnement, certaines de ces difficultés se sont mises à fonctionner dès le début du spectacle… mais ont failli par la suite.  Ainsi, tous ont remarqué la perte de la moitié gauche du quai, la moitié droite de l’anneau qui n’a jamais suivi son homonyme, et la trentaine de boîtes noires disposées sur le lac qui ne se sont jamais manifestées.  Un réel dommage puisque c’est là que résidait tout le thème.  La destruction de l’humanité et sa renaissance.  Même la nageuse, qui devait initialement être positionnée au milieu de la larme a dû exécuter sa routine à l’avant de la forme, et donc vue que par les premières rangées de spectateurs.  On a aussi manqué une grande partie de la finale.

Papa Nanos a chaudement remercié le directeur technique Paul Csukassy et toute son équipe pour le dévouement et l’acharnement qu’ils ont démontré à essayer de présenter le spectacle dans son entier.  Mais il y a de ces facteurs contre qui on ne peut rien.  La température, la technologie…  C’est un sentiment épouvantable que d’avoir les mains liées et devoir assister à ce qui ne s’avère pas du tout être ce qu’on avait planifié.  Ironique un peu dans ce cas-ci, considérant que c’est HAL, l’ordinateur de ‘2001 : l’Odyssée de l’espace’ qui devait bousiller le spectacle tel que je l’avais écrit en article pré-spectacle.  Ce n’est pas tant lui, mais ce qu’il représentait qui est venu à bout des efforts des Grecs.  Parions qu’ils ont entendus raisonner dans leur têtes la célèbre phrase du film ‘Sorry [David], there’s nothing I can do’.

N’eût été de tous ces problèmes, je dois avouer que Nanos Fireworks avait en main un spectacle vraiment intéressant qui aurait été joliment divertissant !  Je salue l’effort, l’originalité, les couleurs tellement éclatantes (que mes photos en sont même surexposées :( ) !!! Et je dois dire que j’ai hâte de les revoir en plein forme, prêts à s’attaquer à nouveau au site de Montréal !  Mais laissons-les digérer l'expérience pour l'instant et reprendre leur souffle...  Bravo Nanos !!!

17 juillet 2012

À la découverte de... La Grèce !!!


Après l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, le Mexique, la France, les États-Unis, le Japon, le Canada, le Portugal, la Chine, le Brésil, l’Allemagne, l’Autriche, la Corée du Sud, l’Australie, la Suisse, la Hollande, la Suède, l’Argentine, Taiwan, la Belgique, la République Tchèque, l’Afrique du Sud et la Pologne, ouf !, la Grèce devient le 25e pays à s’inscrire à l’International des Feux Loto-Québec.  Toutefois, aucune pression pour la famille Nanos et leurs acolytes; le concepteur de la 4e génération, Pavlos Nanos, me dira ‘We are confident […] The show is very carefully planned. No repetition of effects, always change on the different layers for the smoke, for the view […] it’s a very special and artistic display’. Hmmm… une musique à mes oreilles :).  

Déjà en début de saison, le thème me semblait très prometteur: « 2012 : Renaissance de l’humanité. »  Bien sûr, l’idée est née du calendrier mayen qui prend fin dans quelques mois, mais c’est surtout HAL, le célèbre robot du film « 2001, l’Odyssée de l’espace » qui viendra tout bousiller ce soir à la Ronde.  Toute la première partie du spectacle est consacrée à cette destruction de la Terre, se terminant avec une grande explosion sur le lac. De ces cendres brûlantes, jaillira Katerina Tapeinou, athlète qui fût membre de l’équipe nationale en nage synchronisée, mais surtout le symbole d’espoir et de renaissance qu’elle représente et qui donnera le ton à la deuxième partie du spectacle.  HAL se rendra à l’évidence : la clé de l’existence, c’est l’humain qui lui seul, peut comprendre les sentiments, les émotions. ‘It’s like a new hope arising, she makes a dance and from then on, we start building up a new world.’ m’expliquera Pavlos. 

Cette fois-ci, le lac risque d’être utilisé à souhait avec la grande explosion, avec la renaissance de l’humanité, avec une grande structure flottante...  C’est d’ailleurs cette utilisation du lac que Pavlos a vraiment hâte de voir. ‘Im eager to see how the lake will look like in the flames because we cannot test the whole thing.  Also some special things, weird angles and stuff that we are using together with the lake and the back, some images i've imagined, I'd really like to see how it would look like.’   Moi aussi ! 

Vous l’aurez compris, il vous faudra être à la Ronde pour apprécier pleinement cette mise en scène.  Avec 95% d’artifices italiens et espagnols, avec plusieurs grosses bombes, avec une musique qui semble judicieusement choisie, avec les 2 mois de travail complet qui auront été nécessaires à la conception de « 2012 : Renaissance de l’humanité », la table est mise pour un excellent spectacle ! Bonne soirée à tous !!!


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Bande sonore de '2012 : Renaissance de l'humanité' de Nanos de la Grèce : 


TABLEAU - MUSIQUE

The Mission Begins - Mission Impossible Theme
Stargazing for Solutions - Alan Parson's Project - Sirius
Evolution Begins – Moby - Extreme Ways
An Analog World - Requiem for a Dream, Two Towers Remix
Digital Errors - Philip Glass - Prophecies
Imminent Threat - Sarah Brightman - Fleur du Mal / Massive Attack - Safe from Harm
Countdown - Jacques Loussier - Dark of the Sun
DestructionPremeditated (music library Hybrid Themes)
The Next Day - Zbigniew Preisner - Lacrimosa
Finding a New Home Fill My Heart
Find the strength - Jethro Tull - Locomotive Breath
Reconstructing... – G.I. Jane Training Montage
...A New Society – Bond - Explosive
Research & Development – Orbital - The Saint Theme / Daft Punk - The Grid

16 juillet 2012

Éclipse. Uh ?



Bon, la compétition pancanadienne pyrotechnique de Sherbrooke est terminée, je retrouve donc un horaire normal. Oups, non.  C'est maintenant que commence le blitz 'deux-feux-semaine' de l'International des feux Loto-Québec. Ouf !
 
Avant de vous présenter la Grèce, retour sur le Canada. (Les photos suivront bientôt). Sirius n'a pas fait pâle figure samedi dernier à La Ronde.  Tout comme le cuisinier se doit de respecter son produit (J'écoute trop l'émission Les Chefs! eh eh), Patrick Brault, co-concepteur avec Luis Brunchu, a bien respecté la musique qu'il a sélectionnée.  Les percussions bien soutenues, l'ambiance bien installée, le design, coloré et pas vraiment répétitif, a fait plaisir à découvrir.
   
Là où mes points s'envolent, c'est dans le thème.  Éclipse. Vraiment ? Que ceux qui ont compris et vu le thème se lèvent et viennent m'expliquer s'il-vous-plaît.  "[...] ponctuée de succès, plaisirs et spiritualité, mais aussi de destruction et de regrets". Non.  Je n'ai pas vu.  Un détail auquel j'accorde beaucoup d'importance.  Personnellement, j'ai renommé le spectacle 'Lounge'.  Sans effort, tout au long de la prestation je me suis imaginée bien callée dans un fauteuil de velours, atmosphère feutrée, vodka-canneberge à la main; le thème aurait été quasi parfait, non ?  Enfin, c'est mon opinion.
 
Une trame sonore très différente de tout ce qu'on a pu entendre à La Ronde.  Curieusement, le communiqué de presse présentait la prestation comme étant 'une métaphore inspirée du cycle de la vie qui est tout sauf linéaire'.  À l'inverse, j'ai trouvé le feu complètement linéaire.  Sans pièce musicale se prêtant à la grande pétarade, ou à l'opposé, sans moment plus en douceur. Une ligne du début à la presque fin.
 
Quant à la finale, voilà enfin 2 tableaux plus dignes de ce nom cette année.  Sirius en a berné plus d'un avec la musique de Linkin Park, tous croyant que c'en était terminé pour la soirée. Mais il fallait jeter un coup d'oeil à l'horloge pour voir que les chiffres rouges de l'édifice Molson indiquaient 22:28.  S'en est suivi un dernier 2 minutes complètement doré qui nous a rappelé ce à quoi pouvait ressembler une finale.
 
Bravo à nos Canadiens de Sirius qui devenait la 79e compagnie à faire son entrée sur la liste des participants de ce prestigieux événement qu'est l'International des Feux Loto-Québec !   Attention, les mardis commencent cette semaine !!!

14 juillet 2012

À la découverte de... Sirius !

Aucune originalité dans mes titres d'articles, c'est tout ce qu'on fait pour les 4 premiers feux : Découvrir !  

Première visite pour Sirius, firme québécoise fondée par Patrick Brault il y a quelques années. Toutefois, ce dernier est un grand habitué de La Ronde et des concours.  Sirius est aujourd’hui le producteur des festivals de Vancouver (Honda Celebration of Lights) et de Calgary (Global Fest).  Mais pour en revenir à la Ronde, à la toute première année du concours en 1985, M. Brault faisait partie de l'équipe de manoeuvre avant de partir vers l'Europe vivre d'autres expériences pyrotechniques avec les Français (Éphémère maintenant Groupe F) et les Espagnols (Caballer). De retour au pays en 1987, il fondera Fiatlux qu'il quittera en 2002, mais avec qui il participera maintes fois à La Ronde, récoltant au passage le Jupiter spécial multimédia en 1997 en plus de contribuer à 7 autres spectacles à titre de concepteur, qui se mériteront 2 Jupiter.  Bref, il est en pays de connaissance. 

Qui l’accompagnent cette semaine à La Ronde, des employés de Winnipeg, de Vancouver, de l’Ontario; le pays est donc bien représenté.  C’est avec son ami Luis Brunchu qu’il a élaboré le spectacle qu’il nous présente samedi soir à la Ronde : Éclipse.  Après une première idée, qui finalement ne verra pas le jour, il revient à une formule de base qui a souvent été bénéfique pour lui auparavant, c'est-à-dire construire son spectacle autour d’une musique particulière.  C’est dans son camion, en mode ‘création d’un feu d’artifice’, qu’il entend un air qu’il connaît déjà, mais qui soudainement prend un tout autre sens.  ‘Waiting for the end’ de Linkin Park featuring… Eclipse !  La musique-muse étant donc trouvée, c’est autour de celle-ci que le spectacle de ce soir prendra littéralement vie.  Car Éclipse se veut être un cycle de vie.  Un cycle avec tous ses plaisirs, ses succès, mais aussi ses destructions, ses regrets.  ‘So, picking up the pieces, now where to begin ? / The hardest part of ending is starting again ! / All i wanna do is trade this life for something new / Holding on to what I haven’t got.’  Je veux que le spectateur oublie tout.  Qu’il oublie sa vie, sa femme, ses enfants. Qu’il se perde dans la trame sonore, jusqu'à la derniere toune, et qu’il tombe alors en amour.  C’est ça le but, l’objectif."

Un stress de représenter son pays chez lui ?  Oui.  Mais rien n’équivaut le stress qu’il a vécu le 12 février 2010, alors que le planchiste Johnny Lyall traversait les anneaux olympiques.  C’est à ce moment précis que Patrick Brault devait, les mains tremblantes, appuyer sur le bouton provoquant l’explosion enneigée des célèbres anneaux.  Aucune place pour l’erreur devant les millions de téléspectateurs.  Bien sûr, un public moindre ce soir, mais qu’il désire tout autant satisfaire.  Il croit que vous aimerez bien le tableau de ‘Sinking Friendship’ de Jònsi et espère vous surprendre avec l’utilisation différente qu’il fera du lac.  Quant à lui, il hésite entre tel et tel segment, avant de finalement se décider: c’est le spectacle au complet qu’il a hâte de voir. 

Et bien moi aussi !  Bonne chance Canada !

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Bande sonore d'Éclipse de Sirius du Canada : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Wake - Linkin Park
The end of the doubs - Stefano Mocini
Ping island/Lightning Strike Rescue up – Mark Mothersbaugh
Intro - The XX
Sail - Awolnation
Little Motel - Modest House
Sinking Frienship - Jònsi
Cosy in the Rocket - PsApp
Sweet Disposition - The Temper Trap
Midnight City M83
Waiting for the End - Linkin Park
Chasing Cars – Snow Patrol

9 juillet 2012

Original !

Tout d'abord, voici les photos.  Trouverez-vous le biplan et l'hélico ? 


Désolée du retard.  La vie d'artificière est certes trépidante, mais aussi très prenante l'été.  À ce sujet j'étais à Sherbrooke mardi, pour ce qui était le premier feu de l'histoire des 'Muses de l'art pyrotechnique', un groupe entièrement formé d'artificiÈRES.  Une très belle expérience qui a plu aux festivaliers sur place, qui auront même versé une larme sur notre spectacle empreint d'émotion. Merci à la Fête du Lac des Nations pour cette belle opportunité ! Voyez les photos.

Revenons à la Suisse.   

Commençons donc avec ce qui fût définitivement le clou de la soirée. Un clou qui n’a pu être apprécié à sa juste valeur que par les milliers de privilégiés bien installés dans les gradins de La Ronde, mais tout un clou !  Un hélicoptère téléguidé, manié de main de maître, qui a rapidement pris son envol tout près du public et qui a paradé pendant plusieurs minutes de gauche à droite, dévoilant surprise après surprise au public qui n’a cessé de s’exclamer tout au long du segment.  Un hélicoptère illuminé de diodes électroluminescentes (DEL/LED) qui a permis aux Suisses de bien saluer la foule, illuminant son engin des mots ‘Canada’, ‘Québec’ et ‘Montréal’, bien appuyé de l’unifolié, du fleur-de-lys et de la rosace de la ville.  Les réactions étaient fortes et bien senties; le public était ravi.  Évidemment, cet ajout n’aurait pas été justifié sans l’ajout de pyro.  Ainsi, à plusieurs reprises, différents artifices ont jailli de l’hélicoptère ajoutant aux ‘oooh’ et aux ‘aaah’ de la foule surexcitée.

À cet engin, ajoutons aussi le biplan dont je vous avais parlé qui a, dès les premières minutes, annoncé un spectacle hors de l’ordinaire, complètement Aéro-fou ! Un autre segment, qui ne pouvait être perçu que des spectateurs ayant vue sur le lac, mettant parfaitement la table au thème de l'aviation sur une musique fort appropriée quoique quelques agencements ont plutôt fait sourciller. 

Une très bonne utilisation de l’espace aérien, ce qui n’est pas commun pour une première participation à La Ronde, joue certainement en faveur de SUGYP.  Certains tableaux très originaux, mais certains autres présentant toutefois de longues répétitions, entres autres sur les musiques Danger Zone et X-Files, et qui ont sûrement enlevé quelques points à la firme européenne.  De bien belles bombes, mais moins variées, et surtout moins impressionnantes que celle d'Aoki du Japon et, à nouveau cette semaine, une finale trop courte. 

Bref, Nicolas Guinand et son équipe ont travaillé fort et ont été joliment récompensés par les réactions multiples de la foule.  Cette dernière se rappellera longtemps de ce qu’on n’avait jamais vu ici. Très Original !!!

6 juillet 2012

À la découverte de... SUGYP !


À nouveau cette semaine, l’International des Feux Loto-Québec nous fera découvrir une autre firme pyrotechnique : SUGYP de la Suisse. Tout comme Aoki Fireworks du Japon la semaine dernière, l’équipe de SUGYP expérimentera pour la première fois le site particulier qu’offre la Ronde ainsi que le public très connaisseur de Montréal et des environs. 

Je vous entends donc me dire ‘C’est qui SUGYP ?’.  C’est une firme fondée en 1971, principalement importatrice de produits pyrotechniques qui - la ‘vraie’ histoire commence ici - a été achetée par la famille Guinand en 2007, et qui a vraiment développé le côté 'spectacle créatif' de la société.  Je me suis entretenue - en français :) -  avec le fort sympathique Nicolas Guinand, concepteur.

"Je suis bijoutier joaillier, créateur de bijoux, j’ai fait l’école d’art et donc j’ai toujours été dans le design."

C’est en allant à Chantilly en 2004 que Nicolas Guinand a réalisé qu’on pouvait arriver à donner de l’émotion avec la pyrotechnie.  On ne parlait plus de pétards dans le ciel, mais bien d’émotion.  Avec son frère Jean-Pascal et leur papa, ils ont donc fondé Pyro Éphémère et, en 2007, ont procédé à l’achat de SUGYP.  "Le fait de venir du design, pour moi ça a été plus facile.  Beaucoup de gens viennent de la fabrication et ont appris par la suite à designer.  Moi, je suis plutôt parti de la création et j’ai appris à connaître les produits après.  Maintenant, en étant importateur, les produits c’est ce que je gère toute l’année."  Ce sont pas moins de 1200 effets différents que SUGYP possède en inventaire. Qu’à cela ne tienne, lorsque Nicolas conçoit ses spectacles, il aura toujours besoin d’un effet qu’il ne détient pas !

Parmi les produits que la firme suisse utilisera demain, on y retrouve 4 compagnies chinoises et les européennes bien connues Igual (Espagne), Panzera, Parente et Vaccalluzzo (Italie), et APTM (France). "Septante pour cent (NDLR, oui oui, septante !  70% si vous préférez ;) ) des produits que j’ai, c’est moi qui ai demandé de les faire sur mesure dans les usines.  J’essaie de faire le design depuis vraiment le départ."  Uniquement pour le design, donc le synopsis, la bande sonore (que vous retrouverez à la fin de cet article) et la création du spectacle, Nicolas y aura consacré 100 heures.  Et ensuite la conception technique et tout ce qui s’en suit, donc plusieurs mois de travail pour nous présenter demain soir le spectacle pyrotechnique intitulé Aéro-Folies.

Aéro-Folies, c’est donc l’histoire de l’aviation du passé, du présent et du futur.  Une histoire sans narration que le concepteur tient à raconter tout en artifice.  Ainsi, le passé, représenté physiquement par le biplan des frères Wright - quoiqu’on pourrait plutôt parler d’hydravion, celui-ci circulant sur le lac des dauphins, eh eh - nous amènera graduellement vers l’aviation de la 2e guerre mondiale, vers le départ des premières fusées, vers… Top Gun !  Le présent, avec une belle surprise qui fût en fait l’idée de départ de Nicolas, une surprise que je ne peux révéler ici, mais qui saura sûrement émerveiller le public, et un clin d’œil à Montréal avec la musique du Cirque du Soleil.  Et puis ensuite, le futur, appuyé par des musiques de Star Trek, des X Files, de Star Wars, d’E.T., des Rencontres du 3e type, etc.  Le bouquet final viendra ajouter une touche d’humour, la firme s’étant amusée à remixer la musique du classique français mettant en vedette Louis de Funès : la soupe aux choux !

Prêts à décoller ?  Soyez-y, à 22 heures, et dans les gradins pour surtout ne rien manquer des éléments de surprise !

3…2…1… LIFT OFF !!!!

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Bande sonore d'Aéro-Folies de SUGYP de la Suisse : 

TITRE - INTERPRÈTE/COMPOSITEUR

Fireworks et bruitages - Memphis Five
La conquête du ciel - F. Rauber
Les têtes brûlées Mike PostPete Carpenter
The Island - Pendulum
Propeller SymphonyDJ YoyOman
Ride of the Valkyries, The RingR. Wagner
The Right Stuff - Teddy Pendergrass
Danger Zone - Kenny Loggins
America’s Aviation Hero - Howard Shore
Flight - Cirque du Soleil
Levels - Avicii
A Space OdysseyAlso Sprach Zarathustra - Richard Strass – The City of Prague Philharmonic Orchestra
Rencontres du troisième type - John Williams
E.T. – Flying Theme - John Williams
Green Hornet - Al Hirt
Awful Waste Of Space - Alan Silvestri – Hollywood Pictures Orchestra
X Files - Mark SnowCyber Orchestra
Star Treck - Mike Townend – The Royal Philharmonic Concert Orchestra
Star WarsJohn Williams – Hollywood Pictures Orchestra
La soupe aux choux - Vladimir Cosma

1 juillet 2012

Impressionnant !





Pour une firme qui n’avait non seulement jamais expérimenté le site de la Ronde, mais qui n’avait aussi jamais participé à une compétition internationale avant samedi soir, je me dois de dire que le résultat fût joliment impressionnant.

Il est évident toutefois que la grande force d’Aoki Fireworks réside dans la qualité de ses produits.  Des bombes d’une grande originalité, des effets rarement vus à Montréal, des changements de couleur nombreux qui ont évidemment plu à tous et chacun.  Une synchronisation métronome sur une musique complètement nippone qui aurait pu être redondante mais rien n’en fût.  Comme l’avait prédit le concepteur Hideo Hiramaya, une musique qui se portait très bien à la pyrotechnie et qu’il a bien utilisée.  

C’est plutôt côté conception que la sauce se gâte.  Quelques dizaines de secondes se sont d’abord écoulées avant que les premiers artifices ne soient lancés.  Une lenteur qui est revenue ici et là pendant la prestation.  L’espace a bien été utilisé en largeur et en hauteur mais souvent les bombes aériennes, très hautes, ont été laissées à elles seules. Peut-être voulu ainsi pour nous laisser apprécier ces gros pétards à leur plein potentiel, mais l’espace au-dessous semblait alors un peu vide.  La répétition des effets agaçait, plusieurs tableaux se terminant sur des effets semblables.  L’impression de déjà-vu se fit sentir à quelques reprises.  Un peu trop de doré à mon goût, mais c’est bien personnel, une finale trop courte. Somme toute, de très jolies figures qui plaisent aux photographes avertis qui auront su les immortaliser.

De là à dire que je me suis ennuyée pendant 30 minutes, pas du tout.  L’ambiance dans les gradins bondés faisait plaisir à voir, à entendre, et réellement, pour un premier feu, tous se sont surpassés.  Le plus grand concours de feux d’artifice est de retour et le public aussi !  Samedi prochain, à la découverte de Sugyp de la Suisse !