19 juillet 2012

Quel dommage !!!



J’ai eu mal à mon cœur d’artificière mardi soir suite à la prestation des Grecs.  J’ai eu de la peine pour Pavlos Nanos et toute son équipe qui a travaillé très fort à l’élaboration de ce spectacle mais que nous n’avons pu apprécier tel qu’il avait été initialement pensé.  Toutefois, je suis bien fière de ma foule qui, malgré les difficultés techniques qui n’ont pas lâché les Grecs d’une semelle, a su voir le beau et le bon design, et qui a réservé une bonne main d’applaudissements aux artificiers qui nous saluaient dans la régie. Pavlos dira d’ailleurs à ce sujet : We are disappointed of course. But the feeling was nice hearing the clapping, the cheering of the crowd. We planned something that was entirely perfect, but had a very very big loss’

Pourtant, tous les compétiteurs qui participent pour une première fois à l’International des Feux Loto-Québec reçoivent la même mise en garde, voire plutôt un conseil d’ami : une simplicité bien exécutée vaut mieux qu’une trop grande ambition ratée.  Les Grecs sont tombés dans le piège.  Passant plusieurs heures à fignoler les détails sur les différents gadgets du lac, tels la nageuse, la larme de flammes, l’anneau, y allant même à changer le design initial, les tests des rampes à proximité du public ont débuté à peine une heure avant le début du specatcle.  Il était trop tard.  Évidemment, la loi de Murphy a fait son œuvre; ça ne fonctionnait pas.  Michel Lacroix a d’abord annoncé un pépin technique repoussant le début du spectacle de 5 minutes.  Puis 10 minutes plus tard, il annonçait que le problème était trouvé et qu’on s’affairait à le régler.  Toutefois, à 22h15, l’impatience commençait à se faire sentir dans les gradins (et sur Twitter!), il n’y avait plus d’autres options : prêts, pas prêts, il fallait y aller. Tous les artificiers se sont retirés du site de lancement, et… se sont croisés les doigts.

Étonnement, certaines de ces difficultés se sont mises à fonctionner dès le début du spectacle… mais ont failli par la suite.  Ainsi, tous ont remarqué la perte de la moitié gauche du quai, la moitié droite de l’anneau qui n’a jamais suivi son homonyme, et la trentaine de boîtes noires disposées sur le lac qui ne se sont jamais manifestées.  Un réel dommage puisque c’est là que résidait tout le thème.  La destruction de l’humanité et sa renaissance.  Même la nageuse, qui devait initialement être positionnée au milieu de la larme a dû exécuter sa routine à l’avant de la forme, et donc vue que par les premières rangées de spectateurs.  On a aussi manqué une grande partie de la finale.

Papa Nanos a chaudement remercié le directeur technique Paul Csukassy et toute son équipe pour le dévouement et l’acharnement qu’ils ont démontré à essayer de présenter le spectacle dans son entier.  Mais il y a de ces facteurs contre qui on ne peut rien.  La température, la technologie…  C’est un sentiment épouvantable que d’avoir les mains liées et devoir assister à ce qui ne s’avère pas du tout être ce qu’on avait planifié.  Ironique un peu dans ce cas-ci, considérant que c’est HAL, l’ordinateur de ‘2001 : l’Odyssée de l’espace’ qui devait bousiller le spectacle tel que je l’avais écrit en article pré-spectacle.  Ce n’est pas tant lui, mais ce qu’il représentait qui est venu à bout des efforts des Grecs.  Parions qu’ils ont entendus raisonner dans leur têtes la célèbre phrase du film ‘Sorry [David], there’s nothing I can do’.

N’eût été de tous ces problèmes, je dois avouer que Nanos Fireworks avait en main un spectacle vraiment intéressant qui aurait été joliment divertissant !  Je salue l’effort, l’originalité, les couleurs tellement éclatantes (que mes photos en sont même surexposées :( ) !!! Et je dois dire que j’ai hâte de les revoir en plein forme, prêts à s’attaquer à nouveau au site de Montréal !  Mais laissons-les digérer l'expérience pour l'instant et reprendre leur souffle...  Bravo Nanos !!!

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