30 juin 2009

Fort. Très fort.


Depuis 2 jours, je me demande par où commencer. Il me faudrait décrire le feu bombe par bombe, note par note, pour vous faire voir l’ampleur de la prestation créée par Pains Fireworks. Même en y mettant toute la passion qui m’habite, je n’y rendrais sûrement pas justice. Il fallait être là. Il fallait vivre ce feu live. Le voir sur toute sa hauteur, sur toute sa largeur, dans toute son intelligence artistique.

Thème, Créativité, Variations
Mettant en vedette la femme et l’homme, le spectacle ne pouvait débuter autrement qu’avec cette chanson de Paul Anka : Adam & Eve. Les Anglais y avaient pensé. En fait, les Anglais ont pensé à tout. La bande sonore était fluide et sensée, mélangeant bien les genres et alternant bien les variations de tempo. Les artifices étaient judicieusement choisis, et disposés d’une façon franchement rafraichissante. Des croisés de chandelles que je n’avais personnellement jamais vus, des bombes variées, inusitées, des effets saisissants… tous les tableaux avaient leur particularité et ont, bien sûr, tous été applaudis. Les spectateurs se sont d’ailleurs manifestés en permanence, disons-le. Je vous entendais même sur le pont !

Une finale audacieuse
Pour terminer leur prestation, la firme britannique a choisi un autre chemin que le conventionnel festin de pétards, sans pour autant, laisser les amateurs du genre en reste. En effet, les 5 minutes réservées à ‘Paradise by the dashboard lights’ ont laissé place à un bombardement digne de toute l’action qui se déroulait dans la voiture (!). Époustouflant, vraiment !

L’audace survient ici, à 2 minutes de la fin. Piano, violon. Une chanson portant toute la mélancolie du monde : My Immortal d’Evanescence. Un tableau lent. Un tableau blanc. Un tableau touchant. J’ai pris une grande respiration pour ne pas pleurer et j’ai applaudi, j’ai crié, j’ai sifflé. J’ai fait comme tout le monde finalement.

Cette audace viendra-t-elle chatouiller les jurés amateurs de finale qui ne finit plus, ou ces derniers salueront-ils la grande créativité du spectacle ? Si Pains Fireworks devait se passer d’un jupiter, leur feu quant à lui, passe à l’histoire.

Du moins, dans mon histoire.

...Et je ne vous ai pas parlé des symboles illuminés en permanence, des roues motorisées… il y a tant à dire... Regardez les photos.

26 juin 2009

Les Anglais sous la pression de l’or

J’avais hâte de revoir Guy Deeker, le concepteur de Pains Fireworks. Il ne se rappelait pas de moi bien sûr, mais de mon côté, je n’ai pas encore oublié son visage si lumineux suite à sa conquête de l’or en 2007. ‘We are the champions of the world !’ clamait-il. Pouvais-je ne pas lui demander comment vit-on la pression cette année ? ‘Not Good !’ me répondra-t-il avant de s’esclaffer. Selon lui, c’est une année très intéressante où plusieurs participants vivent avec cette « pression de l’or ». Il citera entre autres, la firme américaine (2006), celle de l’Argentine (2005) et bien sûr, la firme Royal Pyrotechnie (2003), fière représentante du Québec/Canada, qui, il le croit, voudra en mettre plein la vue devant son public et pour le 25e de surcroît !

Supersticieux ?
Il s'étonne aussi de constater les similarités qui s'accumulent en comparant ses 2 visites à Montréal. C'était le 27 juin 2007, ce sera le 27 juin 2009. Il était le 2e concurrent, il sera le 2e concurrent. Il succédait Igual de l'Espagne, c'était Igual la semaine dernière. Il a même déjeuné à la même table ce matin, qu'il l'a fait il y a 2 ans ! Est-ce un présage de l'or à nouveau ? Non, il n'est pas supersticieux, mais il trouve la chose bien amusante.

Bref, les attentes sont élevées pour le retour de Pains à Montréal. Afin de tempérer le tout, l’autre concepteur, Mike Jones, dira de sa finale qu’elle pourrait déplaire aux amateurs de pétarade infinie, tandis que d’autres y verront plutôt la finale artistique que méritait le spectacle. Il avouera avoir choisi pour finir le feu, une mélodie qui lui donne la chaire de poule. À moi aussi je dois avouer, surtout si j'essaie d'imaginer les artifices… D’ici 22 heures demain soir, je me calme, et j'espère que Dame Nature en fera de même.

Bon feu !!!!

J'oubliais... le thème ! Allez donc lire ceci tiens.

22 juin 2009

Un tour du monde en 30 minutes !





Si l’International des Feux Loto-Québec a su mettre la table avec le feu d’ouverture hors-compétition la semaine dernière, la firme espagnole Pirotecnia Igual a suivi dans la même lignée, en nous servant une bien belle et bonne entrée. Digne de leur fameux bars à tapas quoi !

Relatant, avec leur feu, une folle Odyssée de Barcelone à Montréal, les Espagnols ont su ouvrir grands les yeux du public avec un début tout en force, respectant la puissance des voix de Freddy Mercury en duo avec la soprano Montserrat Caballé. Une courte narration s’en est suivie, afin de bien situer les spectateurs sur l’itinéraire de ce voyage. Un beau concept réfléchi, où la trame sonore a bien imagé le voyage en mer, incorporant ici et là, bruits de vagues, cris d’oiseaux, et bien sûr la retentissante sirène du bateau. Feuuuunnnnnn ! Une trame sonore qui a aussi su nous faire vibrer au son bien particulier des musiques du monde.

Plusieurs points forts...
De ce feu, je retiens une magnifique brillance des couleurs, une synchro à faire sourire lors des segments du Moyen-Orient et de l’Amérique du Sud, une difficile traversée du Pacifique, alors que Dame nature se déchaînait, et une féroce bataille avec les pirates… que notre embarcation a gagnée. Fiou ! De ce feu, je retiens toute la créativité déployée par les Espagnols pour nous offrir une Odyssée digne de ce nom.

Mais un gros point faible...
Si la prestation fût jusque là bien orchestrée, les dernières minutes m’ont par contre laissée perplexe… Alors que la narration indiquait que les Montréalais accueilleraient les voyageurs sur le populaire Alegria du Cirque du Soleil, c’est plutôt sur les airs de Bryan Adams et d’Avril Lavigne que le voyage s'est terminé... comme si on s'était aperçu la semaine dernière qu'il restait encore 2 minutes pour atteindre les 30 minutes réglementaires. Ces artistes ont beau être nés au pays, je doute que le choix était judicieux pour terminer cette prestation. Cette finale, étrangement cacophonique, n’a pas su rejoindre le reste de la prestation, et selon mon humble avis, jette un voile sur les chances de Jupiter de l’Espagne.

20 juin 2009

L'Espagne brisera la glace

Toutes mes excuses, mais je n'ai point le temps de vous pondre un autre article plus détaillé sur le feu de ce soir... alors voici dans le mille mon article publié dans l'édition week-end du journal Metro : Lire l'article.

15 juin 2009

Bel Apéro



Je m’en voudrais de commenter le feu de samedi dernier selon les critères de la grille d’évaluation. J’ai plutôt respecté l’esprit festif entourant le lancement du 25e anniversaire et je me suis présentée à la Ronde libre de toute attente. La journée avait été on ne peut plus ensoleillée et les gradins étaient bondés ; tous étaient prêts pour l’apéro.

Pétillant à souhait, le feu de samedi s’est avéré être un cocktail magique. Les applaudissements fréquents trahissaient l’ivresse qui régnait, et les exclamations de petits et grands faisaient plaisir à entendre. Il n’y a pas à dire, tout comme moi, le public attendait depuis longtemps ses kamuros et bombes flottantes.

Au son du Pirates des Caraïbes, les dernières minutes ont fait grimper l’excitation au maximum, alors que le ciel se colorait de façon spectaculaire. Rivés aux dernières lumières, les spectateurs ont tôt fait de remercier de leur mains, la firme italienne Panzera S.A.S. À 22h30, nous étions plusieurs centaines de milliers à avoir le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Quel pouvoir la pyrotechnie !

12 juin 2009

Santé !


Dix mois nous séparent du dernier feu d’artifice présenté à la Ronde. Pour une passionnée comme moi, c’est looong… mais demain, j’oublierai tout. Demain, ce sera le début d’une grande célébration estivale à Montréal : le 25e anniversaire de l’International des Feux Loto-Québec ! Une bonne main d’applaudissement s’il-vous-plaît.

Joyeux Anniversaire fidèle public
La compétition devra attendre à samedi prochain pour débuter, puisque demain, on porte un toast. C’est la grande habituée de Montréal, la firme italienne Panzera S.A.S., qui offrira aux spectateurs une prestation sans pression, que nous ne pourrons qu’apprécier. Un feu intitulé Joyeux Anniversaire, conçu pour nous et par nous puisque ce sont les auditeurs du diffuseur officiel qui ont voté pour leurs chansons préférées parmi 3 listes suggérées. Une première liste, portant sur les chansons francophones du Québec, aura permis aux succès Les étoiles filantes, Évangeline, Dégénérations, Une chance qu’on s’a, L’essentiel, et Belle de se frayer une place dans le premier segment du feu. S’ajouteront en deuxième partie, les musiques classiques du Lac des cygnes, de la Danse rituelle du feu, de Casse Noisettes, de Vivo, Gaîté parisienne et de L’oiseau de feu. Finalement, toute la place reviendra aux grandes œuvres cinématographiques que sont le Masque de Zorro, Les choristes, Le grand bleu, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Harry Potter, les Bee Gees et le bouquet final sur une mélodie du grand Hans Zimmer, tirée du Pirate des Caraïbes.

Le public est donc conquis d’avance pour la musique; c’est la sienne ! Il ne reste donc qu’à apprécier le mélange d’artifice qu’on y a ajouté. 10, 9, 8, 7, 6...