2 août 2012

Puissant !



C'est le moins qu'on puisse dire, Atlas Pyrovision Productions des États-Unis a offert aux festivaliers un spectacle immensément puissant mardi soir.  Il fallait être sur place pour voir toutes les mises à feu du quai, ces jeux d'étoiles, de mines, de bombettes...  Un spectacle 'dans le tapis' du début à la fin.  Tellement dans le tapis, que ça devient mon point négatif. 

En effet, dès le départ, ou du moins, après cette narration longue de presque 90 secondes, les Américains en ont mis plein la vue.  Ainsi, la foule complètement abasourdie s'est fortement manifestée de cris et d'applaudissements.  Mais le rythme est resté tel qu'après on certain temps, on était habitué, et malgré la constance de cette puissance, les manifestations du public se sont faites plus rares par la suite.  J'aurais apprécié un meilleur dosage des émotions, et quand j'en parlerai après le spectacle avec Matt Shea, l'un des concepteurs, il me dira 'You could be afraid of the music, because every piece was very powerful, but we decided not to be afraid of the music and we created a monster.  [We were thinking] Let's not put long narratives in the middle, let's not alterate it, that means that you have to shoot a lot of cues, because that's what the music is didacting.' 

Je comprends.  C'est leur American Style. Perso, j'aurais aimé que des segments à la 'Nothing else matters', l'avant dernière pièce de la trame sonore, soient dispersés ici et là dans le spectacle.  Ainsi, la variation d'émotions aurait été mieux dosée.  Pour le reste, très puissant, très synchro, mais aussi très mécanique.  C'est le danger des mises à feu individuelles, c'est à dire un signal, un pétard.  L'effet de synchro est impressionant, mais l'émotion passe moins bien.  Il fallait aussi porter une attention très particulière à la longue narration du début et bien comprendre pour bien visualiser Mickey personnifiant l'artificier, essayer de combattre les forces du bien et du mal, essayer de gravir la montagne du tonnerre, entraîner les nuages dans une danse magique, etc, etc, pour en arriver à une symbiose pyrotechnique.  Pas certaine que tous aient vu ceci.

Quand même, un excellent spectacle des Américains, et il ne serait pas surprenant de les revoir vendredi alors que seront remis les Jupiter de la saison 2012.  Les États-Unis étant absent du podium depuis 2 ans, est-ce que l'excellent travail d'Atlas Pyrovision Productions permettra au pays de renouer avec le succès ?

À peine 24 heures pour spéculer.  Je vous parle de mon bilan personnel demain matin.  Une très belle cuvée que cette 28e édition, qui mérite réflexion et une bonne préparation mentale.  Il semble que j'aie finalement appris de mes déceptions antérieures... ;).

Bonne nuit !

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