Magnifique Opéra-rock !

Alors là, quel spectacle de la firme Pyrotecnico des États-Unis d'Amérique ! Et quelle saison 2008 !

Temps, travail et thème !

Les américains nous ont vraiment présenté un concept longuement réfléchi, et ça, on adore !!! 'Le rock aime...' était leur thème, et ils nous avaient concocté, pour l'occasion, un opéra-rock en 5 actes. Dès l'intro, la table était mise et les spectateurs avaient déjà peine à imaginer la finale tant le rythme était endiablé. Ce n'est tout de même pas un rythme aussi pétaradant qui nous a été imposé pour les 25 minutes suivantes, mais plutôt une belle ascension vers la finale. Les actes se sont succédés augmentant en intensité et c'est ainsi qu'il nous a été donné de voir le rock qui aime les rêves, le rock qui aime les couleurs, qui aime la paix, l'amour et finalement le rock qui aime cette soirée. Et nous, on aime le rock !!! Un thème facile qu'est le rock oui, mais transposé à merveille en artifice. 9 mois de préparation, et ça parait.

Conception hors-pair !

30 minutes minutieusement fignolées au cours desquelles les américains nous ont présenté des tableaux magnifiques et franchement différents. Il était certes très ennivrant d'entendre le public se manifester aussi souvent. Les américains devaient jubiler dans la régie. Mais ils ont fait exprès et nous ont surpris à plusieurs reprises avec des effets pyrotechniques vraiment réussis. Que dire de ces 3 tours, hautes de 10 mètres, merveilleusement bien utilisées tout au long du spectacle, d'où explosaient les artifices latéralement (entre autres) ! Wow ! Sans oublier les 3 arcs.... Le tout sur une trame sonore intelligente, où les transitions entre les différentes pièces musicales étaient quasi-imperceptibles.

Difficultés techniques

Mais la perfection n'existe pas... et les américains doivent avoir eu chaud lorsque, 9 minutes après le début, une de leur plus large bombe ait éclaté au sol provoquant un effet saississant, il va sans dire, mais ruinant du même coup, une partie du matériel installé sur cette rampe. En égard à ce malheureux incident, plusieurs autres pièces se sont avérées être défectueuses, venant ainsi gêner la symétrie du spectacle. Dommage aussi, que les 5 signes de paix installés sur les pontons et qui devaient changer de couleur à quelques reprises lors du célèbre refrain de 'Give Peace a Chance' des Beatles, ne se soient pas allumés non plus. Un passage d'à peine 30 secondes, mais ce sont 30 secondes qui peuvent coûter cher. À quel point la qualité des pièces, la conception technique et la conception pyromusicale en seront affectées sur la grille d'évaluation des juges ? Viennent-ils de perdre une place sur le podium ?

La clôture à nos portes...

Alors que l'an dernier, l'Angleterre se démarquait de façon évidente, c'est plutôt une bataille très serrée que se livre cette année l'Australie, le Portugal et les États-Unis. Où viendra se positionner la Chine parmi tout ça ? La réponse dans moins d'une semaine...