*** LES FEUX SONT TIRÉS À 22hrs ***
Voici l'horaire officiel de la saison 2010 :
Voici dans l'ordre, les prix remis samedi soir dernier, alors que se terminait la 25e édition de l'International des Feux Loto-Québec.
Mention spéciale pour les initiatives en matière de technologies vertes :
Foti International de l'Australie !
Jupiter de la bande sonore
Royal Pyrotechnie du Canada !
Jupiter de bronze :
Melrose Pyrotechnics des États-Unis !
Jupiter d'argent :
Pyromagic Productions de HongKong/Chine !
Jupiter d'or...
roulement de tambour... Royal Pyrotechnie du Quebec/Canadaaaaaaaaaaaa !!!
Photos : Simon Turcotte-Langevin
Wahoo ! 4/4 en ce qui concerne mes prédictions ! Tout un lancer de dés par contre... Je suis persuadée que les dixièmes séparaient les 5-6 premières positions. L’Espagne, l’Angleterre et l’Argentine étaient certes très près de la 3e marche…
La foule était au rendez-vous pour cette remise des Jupiters. Ou était-ce pour le spectacle pyrotechnique dédié à Michael Jackson ? Les deux je crois bien. Il fallait vous entendre crier quand, pour annoncer le Jupiter de la trame sonore, les mots QUEBEC/CANADA ont retenti. D’un bond, tous se sont levés et ont applaudi à tout rompre. Nul besoin de dire (mais je vais le dire quand même) que j’étais très heureuse pour Serge Péloquin ! Je lui souhaitais ardemment ce prix, vu le travail minutieux qu’il a accompli avec cette musique. Oui, ça méritait récompense !
Et que dire de votre réaction encore plus tapageuse, alors que le directeur de la Ronde, M. Marc Tremblay, proclamait Royal Pyrotechnie grand champion de la toute spéciale 25e édition de l’International des Feux Loto-Québec. Il fallait voir la fierté dans les yeux des membres de la firme, brandissant leur cellulaire à bout de bras afin de faire entendre vos cris à leurs parents et amis. Émouvant.
La soirée du 4 juillet avait été difficile, point de vue météo, pour Pyromagic Productions d’Hongkong/Chine, alors que le déluge s’abattait sur leur prestation. Qu’à cela ne tienne, les produits pyrotechniques d’une grande qualité ont survécu aux intempéries permettant ainsi aux juges d’apprécier toute la créativité de Wilson Mao, et d’attribuer à sa compagnie le Jupiter d’argent. Quel beau travail ! Les experts de la poudre noire démontrent une fois de plus leur grande maîtrise de cette substance.
Finalement, la dernière place de ce podium 2009 fût réservée à Melrose Pyrotechnics des États-Unis pour leur spectacle Reel Love, ou si vous préférez Bobines d’amour. Un cinquième Jupiter en autant d’années pour ce pays qui cumule les spectacles grandement éblouissants. Bravo !
Je ne peux pas vraiment pas vous parler du prix spécial concernant l’environnement attribué à Foti International, ne connaissant pas précisément les critères d’évaluation, ni les méthodes de travail de cette firme australienne. Quoi qu’il en soit, si la direction de l’International leur a accordé ce prix, il y a une raison, et pour cette raison, je les félicite !
Mon coup de coeur
Pains Fireworks. Mes Anglais chéris. J’appréhendais votre absence samedi soir et mes craintes se sont avérées fondées. Ça fait mal. Pour me panser moi-même, je leur ai fait parvenir un petit quelque chose à leur bureau ce matin, accompagné d’un mot pour leur dire à quel point je les remercie de m’avoir fait vivre cette soirée du 27 juin. Spectacle inoubliable. Banal comme geste peut-être, mais je ne saurais quoi faire de plus...
Hommage à Michael Jackson
Devant le fait qu’il n’y avait plus de ‘grands feux’ à l’horaire pour la remise des Jupiters, Paul Csukassy, directeur technique de la Ronde, a usé de son système D. Aidé du concepteur Éric Cardinal de la firme québécoise Ampleman, et des artifices non-éclatés cette saison - j’entends ici des produits disparates et identifiés à moitié… - M. Csukassy a su concevoir un spectacle étonnamment imposant et entraînant. Chapeau à toute l’équipe pour la mise en place d’un tel feu en si peu de temps. Certes une belle façon de clore la saison. La musique du Roi de la Pop a grandement opéré et la présence d’un artiste imitant la star, accompagné de 2 danseurs. à créer l’hystérie la plus totale parmi les jeunes entourant la scène. À croire qu’il était ressuscité.
Grande saison
Qu’on se le tienne pour dit, cette 25e édition de l’International s’inscrit en grosses lettres dans l’histoire du concours. 8 firmes en compétition, 7 possédant au moins un Jupiter. 5 ayant déjà remporté l’or. Ce sont 8 prestations de grande qualité qui ont illuminé Montréal pendant 2 mois. Quelle chance j’ai de résider dans cette ville qui présente les plus beaux spectacles pyromusicaux du monde !
Merci et Félicitations !
Tout d’abord à la direction de l’International, Martyne Gagnon, Paul Csukassy et tous leurs collègues, des artificiers aux relations publiques, en passant par tous ceux qui sont concernés; quel travail vous accomplissez pour mener à terme chacune de ces années. Trois fois bravo et trois fois merci.
Aux juges, qui ne l’ont pas eu facile vu la température certes, mais surtout vu le calibre des prestations. Un travail déchirant. Je vous comprends. Félicitations !
Finalement, à chacune des firmes, MERCI. Pour tous vos efforts et votre talent évident, Igual, Pains, Pyromagic, Foti, Artificiales Jupiter, Royal, Melrose et Fireworks for Africa, MERCI ! Vous avez toutes su, sans exception, éblouir les centaines de milliers de spectateurs qui se sont volontiers laissé divertir par votre lumière. Continuez votre travail passionné, vous êtes hallucinants !
Je n’allais tout de même pas vous oublier… Merci à vous, fidèles lecteurs. De vous savoir si nombreux ajoute vraiment au plaisir que j’ai de vous écrire.
Snif.
Je suis un peu triste c’est bien évident, mais je me sens surtout sereine. Une belle grande saison que je viens de vivre. J’ai fait le plein de l’International jusqu’en juin prochain.
Maintenant, que tombe la neige ! ;) Parlant de neige, revenez faire votre tour en décembre... Je vous parlerai des Feux Telus présentés au Vieux Port de Montréal, et vous dévoilerai alors en primeur, l’horaire officiel de la 26e saison !!!
Pour l’instant j’hiberne de ce blog, du journal Metro et de la radio. C’est le temps des vacances !!!
Pardonnez ce retard, j'ai une semaine de fous ! Pour en rajouter, je me paie un petite visite à Gatineau ce soir pour y voir la compagnie portuguaise qui m'a chavirée en 2006, Madedos. C'est à son tour de se faire valoir aux Grands Feux du Casino du Lac Leamy... et j'y serai !!!
Mais tout d'abord, retour sur samedi dernier. Une soirée un peu tristounette, puisque même si Dame Nature arborait son plus beau sourire, chaque minute qui passait me rappellait immanquablement que le dernier feu en compétition arrivait à grands pas... bouh... Le dernier, mais non le moindre, c'était l'Afrique du Sud.
22h00 : Explosions qui n'en finissent plus ! Le ciel est plein !!!! Je me rappelle avoir regardé mon collègue quelques minutes plus tard, et nos yeux parlaient d'eux-mêmes : 'Mais que sera la suite ?!?' Si la firme frôle le 10 sur 10 pour la qualité des pièces, il risque par contre d'en être autrement pour les autres critères. En effet, les conceptions technique et pyromusicale suivant ce début effréné, ont été plus simples que celles de ses rivales, tout comme la synchronisation. Tant qu'à la musique, les transitions inexistantes et les quelques airs qui n'ont pas su garder mon intérêt, auront sûrement raison du critère Bande sonore...
Qu'à cela ne tienne, j'aurais aimé que le concepteur Nick Mitri soit plus content de sa performance. Les quelques problèmes techniques survenus durant la prestation assombrissaient son visage lors de son arrivée au Salon des Artificiers . Dommage, car je considère que la petite firme sud-africaine a sa place parmi les grands. Peut-être juste un peu plus d'expérience à acquérir...
C'est terminé !
À 23hrs ce soir-là, les jurys ont scellé l'issue du concours. Seules quelques personnes de l'organisation savent maintenant, mais même sous la torture, ils ne parleront pas ! Les paris sont ouverts... je vous reparle de mes choix la semaine prochaine, mais pour l'instant, concentrons-nous sur le plus gros événement pyrotechnique jamais présenté au Lac des Dauphins, un feu de 45 minutes !!!! Plus de détails dans les prochains jours...
Les attentes étaient élevées, avouons-le. Les États-Unis sont généralement très forts et encore une fois, ont mis le paquet ! Ce qui vient certes mêler les juges encore plus... Une synchronisation solide, de très belles pièces pyrotechniques variées, colorées, des effets surprenants auxquels la foule réagissait spontanément, un bon mariage pyro/musique, et quelle finale ! Comment ne pas apprécier ? Je déplore cependant quelques failles dans la conception technique et une narration trop longue. Narration à toute fin inutile, puisque les milliers de spectateurs de la Ronde se sont vus remettre, à leur arrivée, un dépliant énonçant clairement le thème.
Mais ça manquait de crème fouettée...
Il est difficile de dire du mal de cette performance, mais je suis une fille de passion, d’émotions. Pour un spectacle pyrotechnique qui devait nous faire vivre l’amooour… je ne sais pas… je n’ai pas été aussi emportée que je ne l’aurais cru (ou que je l’aurais voulu ?). Cette trame sonore n’a pas totalement opéré sur moi. J’aurais aimé plus de tableaux de la trempe de celui se mariant à la puissante voix de Whitney Houston. Plus de tableaux aussi enlevants que Grease ou It had to be you. J’accorde une grande importance à l’appréciation générale. Sûrement une déformation professionnelle de mon expérience de jurée en 2006, alors que ce critère représentait 25% de la note accordée.
Toujours est-il que bien que le feu ait été techniquement réussi, ce manque au niveau de l’émotion place les États-Unis hors de mon podium. C’est ce qui risque souvent d’arriver avec les feux trop techniques dans mon cas. Tout comme l’Allemagne en 2007… qui a finalement remporté l’argent. Vous voyez ? Ce n’est que mon opinion...
Merci à Simon Turcotte-Langevin pour ses magnifiques clichés. Je vais oublier mon trépied plus souvent ;).
Mise au point.
Oui, j’ai fait mon premier de 3 stages d’apprentie-artificière avec Royal Pyrotechnie. Oui, j’ai collaboré avec eux à nouveau, en juin dernier. Mais, non, je n’ai reçu - et ne recevrai - aucune rémunération pour les propos qui suivent.
Voilà! ... ?
Quel spectacle que celui offert par notre pays samedi dernier à la Ronde !!! Quelle fierté d'avoir ainsi été représentée aux 'Olympiques pyrotechniques' !!! Cette trame sonore réalisée par Serge Péloquin de Sorel-Tracy, mon coin de pays je vous l’ai dit, me rend doublement plus fière. Une trame sonore avec tout plein de percussions... j'adore les percussions ! Entraînant, pétillant, surprenant, le spectacle avait raison de s’intituler Voilà!. Peut-on par contre parler d’un thème ? Peut-être bien, oui. La musique a fait état d'un travail minutieux, et tel que ce fût annoncé, a su créer l’atmosphère. Dommage qu'elle soit devenue inaudible à certains endroits, noyée par le bruit des bombes. Les artifices étaient très variés, très lumineux, très sonores (bien qu'aussi très blancs à mon goût par moment), mais surtout, les artifices étaient fréquemment inattendus, confirmant ainsi une belle recherche, recherche axée vers la... Surprise ! Musique. Artifice. N’est-ce pas la base ? Voilà!
Non-Stop !
Yanick Roy, le vice-président et concepteur, dit vrai. Il m’a confié trois choses cette semaine :
1 – ‘Je ne veux pas que les gens regardent leur montre’.
Vous avez regardé vos aiguilles vous ? Si j’avoue y avoir pensé, c’était dans l’espoir de ne pas être trop près de 22h30.
2 – ‘Je ne veux pas les agripper au début d’un tableau pour les relâcher à la fin de celui-ci, je veux les tenir en haleine tout au long du spectacle.’
Réussi. Cette trame sonore continue n’aura pas même laissé le temps au public d’applaudir. Les 2 ovations plutôt qu’une à la toute fin, auront finalement laissé échapper ces cris retenus.
Et 3 - ’Je veux leur donner des souvenirs’.
J’ai des souvenirs.
Résultat :
Un Jupiter d’or, d’argent, de bronze, de bande sonore ? Allez donc savoir ! Ils sont 25 jurés à se demander la même chose chaque soir de feu. Et les États-Unis et l'Afrique du Sud à venir. Ça se corse...
Aaah la Chine ! Cette Chine méthodique, cette Chine puissante... C’est cette Chine qui nous annonce un feu d’artifice à son image demain. La firme Pyromagic Productions utilisera pas moins de 2 systèmes de tir, dont l’un purement chinois réservé pour le lac et projetant les artifices avec une précision au millième de seconde ! Et pas n’importe quel artifice... Des pièces pyrotechniques commandées par le directeur de l’entreprise lui-même, M. Wilson Mao, et conçues spécialement pour Montréal ! Merci :) !
Si l’étalage des bombes et la puissance de celles-ci sont aussi remarquables qu’ils l’étaient lors de la visite de cette firme en 2003 (où elle a remporté le Jupiter de bronze d’ailleurs), la soirée promet d'être explosive ! Quant au thème choisi Mélodie Feng Shui, je vous invite à lire mon article publié dans l'édition week-end du journal Métro : Lire l'article
Il y a une de ces ‘mauvaises vibrations’ que le Capteur de rêves australien n’aura pas réussi à emprisonner dans sa toile samedi, c’est la fumée. Parmi les grandes frustrations d’un artificier, réside les frasques de Dame Nature. J’ai moi-même invoqué une petite brise pour le spectacle, mais Dame Nature s’est trompée de direction, nous envoyant la fumée (et les débris…) en plein visage. Cette manifestation aurait pourtant pu accentuer le thème et rendre le rêve joliment brumeux, mais elle a plutôt constitué un facteur dérangeant, certains spectateurs quittant avant la fin. Évident que la grande brillance des ‘Couleurs Foti’ en fût affectée.
Dommage, d’autant plus que Tino Foti me disait cette semaine, avoir hâte de voir certains éléments de ce feu, que l’équipe a recyclés de leur prestation l’an dernier. En effet, aux Grands Feux de Québec, l’Australie avait été on-ne-peut-plus incommodée par le temps humide, devant interrompre le spectacle à 5 reprises !!! Encore cette année, à son grand désarroi, les tableaux n’ont pu être perçus à leur juste valeur. Pour une rare fois, le spectacle a sûrement été plus apprécié par les gens massés sur le pont ou sur la rue Notre-Dame, mais malheureusement, les juges sont assis au même endroit que moi.
Assez parlé de ce gros ennui, puisqu’il faut aussi quand même souligner une bonne conception, bien qu’un peu plus simple que ces 2 prédécesseurs, avec de fort jolis tableaux dont One Vision, It’s a kind of magic, Amici Forever, Warriors Ouverture, Il sogno de volare, Xanadu; je pourrais presque tous les nommer en fait. Sans omettre la grande finale, bien sûr ! La musique aura voulu mettre le spectateur dans l’ambiance, mais il faut admettre qu’avec un thème aussi large, qui inspire une certaine continuité, le rythme est souvent difficile à maintenir. La synchronisation était très bonne, les artifices occupaient beaucoup d’espace, malgré les problèmes techniques à l’avant-scène ; bref, tout était réuni pour une grande prestation, et c’est pourquoi je n’hésite pas à me prosterner devant l’équipe australienne. Brava !
Depuis 2 jours, je me demande par où commencer. Il me faudrait décrire le feu bombe par bombe, note par note, pour vous faire voir l’ampleur de la prestation créée par Pains Fireworks. Même en y mettant toute la passion qui m’habite, je n’y rendrais sûrement pas justice. Il fallait être là. Il fallait vivre ce feu live. Le voir sur toute sa hauteur, sur toute sa largeur, dans toute son intelligence artistique.
Thème, Créativité, Variations
Mettant en vedette la femme et l’homme, le spectacle ne pouvait débuter autrement qu’avec cette chanson de Paul Anka : Adam & Eve. Les Anglais y avaient pensé. En fait, les Anglais ont pensé à tout. La bande sonore était fluide et sensée, mélangeant bien les genres et alternant bien les variations de tempo. Les artifices étaient judicieusement choisis, et disposés d’une façon franchement rafraichissante. Des croisés de chandelles que je n’avais personnellement jamais vus, des bombes variées, inusitées, des effets saisissants… tous les tableaux avaient leur particularité et ont, bien sûr, tous été applaudis. Les spectateurs se sont d’ailleurs manifestés en permanence, disons-le. Je vous entendais même sur le pont !
Une finale audacieuse
Pour terminer leur prestation, la firme britannique a choisi un autre chemin que le conventionnel festin de pétards, sans pour autant, laisser les amateurs du genre en reste. En effet, les 5 minutes réservées à ‘Paradise by the dashboard lights’ ont laissé place à un bombardement digne de toute l’action qui se déroulait dans la voiture (!). Époustouflant, vraiment !
L’audace survient ici, à 2 minutes de la fin. Piano, violon. Une chanson portant toute la mélancolie du monde : My Immortal d’Evanescence. Un tableau lent. Un tableau blanc. Un tableau touchant. J’ai pris une grande respiration pour ne pas pleurer et j’ai applaudi, j’ai crié, j’ai sifflé. J’ai fait comme tout le monde finalement.
Cette audace viendra-t-elle chatouiller les jurés amateurs de finale qui ne finit plus, ou ces derniers salueront-ils la grande créativité du spectacle ? Si Pains Fireworks devait se passer d’un jupiter, leur feu quant à lui, passe à l’histoire.
Du moins, dans mon histoire.
...Et je ne vous ai pas parlé des symboles illuminés en permanence, des roues motorisées… il y a tant à dire... Regardez les photos.
Si l’International des Feux Loto-Québec a su mettre la table avec le feu d’ouverture hors-compétition la semaine dernière, la firme espagnole Pirotecnia Igual a suivi dans la même lignée, en nous servant une bien belle et bonne entrée. Digne de leur fameux bars à tapas quoi !
Relatant, avec leur feu, une folle Odyssée de Barcelone à Montréal, les Espagnols ont su ouvrir grands les yeux du public avec un début tout en force, respectant la puissance des voix de Freddy Mercury en duo avec la soprano Montserrat Caballé. Une courte narration s’en est suivie, afin de bien situer les spectateurs sur l’itinéraire de ce voyage. Un beau concept réfléchi, où la trame sonore a bien imagé le voyage en mer, incorporant ici et là, bruits de vagues, cris d’oiseaux, et bien sûr la retentissante sirène du bateau. Feuuuunnnnnn ! Une trame sonore qui a aussi su nous faire vibrer au son bien particulier des musiques du monde.
Plusieurs points forts...
De ce feu, je retiens une magnifique brillance des couleurs, une synchro à faire sourire lors des segments du Moyen-Orient et de l’Amérique du Sud, une difficile traversée du Pacifique, alors que Dame nature se déchaînait, et une féroce bataille avec les pirates… que notre embarcation a gagnée. Fiou ! De ce feu, je retiens toute la créativité déployée par les Espagnols pour nous offrir une Odyssée digne de ce nom.
Mais un gros point faible...
Si la prestation fût jusque là bien orchestrée, les dernières minutes m’ont par contre laissée perplexe… Alors que la narration indiquait que les Montréalais accueilleraient les voyageurs sur le populaire Alegria du Cirque du Soleil, c’est plutôt sur les airs de Bryan Adams et d’Avril Lavigne que le voyage s'est terminé... comme si on s'était aperçu la semaine dernière qu'il restait encore 2 minutes pour atteindre les 30 minutes réglementaires. Ces artistes ont beau être nés au pays, je doute que le choix était judicieux pour terminer cette prestation. Cette finale, étrangement cacophonique, n’a pas su rejoindre le reste de la prestation, et selon mon humble avis, jette un voile sur les chances de Jupiter de l’Espagne.
Je m’en voudrais de commenter le feu de samedi dernier selon les critères de la grille d’évaluation. J’ai plutôt respecté l’esprit festif entourant le lancement du 25e anniversaire et je me suis présentée à la Ronde libre de toute attente. La journée avait été on ne peut plus ensoleillée et les gradins étaient bondés ; tous étaient prêts pour l’apéro.
Pétillant à souhait, le feu de samedi s’est avéré être un cocktail magique. Les applaudissements fréquents trahissaient l’ivresse qui régnait, et les exclamations de petits et grands faisaient plaisir à entendre. Il n’y a pas à dire, tout comme moi, le public attendait depuis longtemps ses kamuros et bombes flottantes.
Au son du Pirates des Caraïbes, les dernières minutes ont fait grimper l’excitation au maximum, alors que le ciel se colorait de façon spectaculaire. Rivés aux dernières lumières, les spectateurs ont tôt fait de remercier de leur mains, la firme italienne Panzera S.A.S. À 22h30, nous étions plusieurs centaines de milliers à avoir le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Quel pouvoir la pyrotechnie !